Le défenseur international du Bayern Munich Willy Sagnol a convoqué la presse lundi prochain. Le latéral aux 58 sélections en équipe de France devrait annoncer officiellement sa retraite des terrains à 31 ans. Un arrêt prématuré pour ce Stéphanois qui savait centrer comme personne. Mais les ennuis physiques à répétition ont eu raison de sa persévérance. Au Bayern depuis 2000, Sagnol, qui a inscrit une Ligue des Champions (2001) et 5 titres de champion d'Allemagne (2001, 2003, 2005, 2006, 2008) à son palmarès, n'a pas joué cette saison, victime d'une blessure tenace au tendon d'Achille. Willy Sagnol a été opéré en août mais ressent des douleurs récurrentes depuis. Une autre intervention chirurgicale serait obligatoire s'il souhaitait continuer. Il y a peu de chances que Sagnol indique le choix de cette option lundi prochain.
Décision collégiale
Ses dirigeants se sont fait écho de sa lassitude. Son président Karl-Heinz Rummenigge l'expliquait la semaine dernière : «Willy m'a dit que cela n'a plus aucun sens. Quoiqu'il fasse à l'entraînement, Willy a malheureusement encore mal au tendon d'Achille. Il faut faire preuve de compréhension quand un joueur dit "j'arrête" . Sagnol attendait de rencontrer ses dirigeants avant de prendre une décision définitive. Difficile de croire que ces derniers l'auraient volontiers rémunéré pour une année blanche. «Je pars du principe qu'il va arrêter» , déclarait le manager général du Bayern Uli Hoeness il y a quelques jours.
L'expérience de Sagnol manquera aux Bleus en vue de la qualification pour la Coupe du Monde 2010. Le finaliste en 2006 a quitté l'équipe de France sur une défaite sévère (1-4) face aux Pays-Bas au premier tour de l'Euro 2008. Une triste fin, qu'il aimerait sans doute effacer. Impliqué sur plusieurs des réalisations bataves, l'ancien Monégasque n'a pas été à son aise durant ce rendez-vous international et sa titularisation sur le flanc droit a d'ailleurs suscité de nombreux débats. La carrière du défenseur n'en demeure pas moins l'une des plus belles du football français ces dernières années. L'homme savait se transcender, transcender ses partenaires et, ayant pris l'habitude de défendre les joueurs face aux dirigeants, faisait figure de cadre dans le vestiaire français comme à Munich. A Lundi pour le verdict !