Les récentes turbulences du Paris Saint-Germain avaient levé un coin du voile. L'enquête publiée vendredi par Le Parisien confirme les craintes et met en évidence la précarité des finances du club de la capitale. La faute d'abord à une masse salariale en constante augmentation. De 41 millions d'euros en 2004-2005, elle est passée à 51,8 millions d'euros la saison dernière, soit une hausse de 26 % en quatre ans. Et pour l'exercice en cours, le PSG ne respectera pas le budget de 50,4 millions d'euros présenté à la DNCG. Raison de ce dépassement, qui devrait se monter à 3 millions d'euros ? Les départs avortés de certains joueurs (Pancrate, Traoré, Luyindula et Sankharé) et diverses augmentations de salaires.
Autre épée de Damoclès au-dessus de la tête du PSG, l'endettement galopant du club. A la fin de la saison dernière, les dettes s'élevaient à 48 millions d'euros, soit douze fois plus que ses capitaux propres de l'entreprise. Pour près du tiers du total, il s'agit de dettes envers des fournisseurs alors que les comptes courants des actionnaires (liquidités injectées par ces derniers pour contribuer au fonctionnement du club) ne s'élèvent qu'à 900 000 euros. Pire, le prêt de 10 millions d'euros accordé au PSG par Natixis en avril 2008 prendra fin le 31 mars prochain. A cette date, le club de la capitale devra avoir remboursé son créancier. Dans le cas contraire, l'organisme financier sera en droit de réclamer son dû directement à la Ligue dans la caisse des droits télé promis au PSG.
La C1, ballon d'oxygène
Et pendant ce temps-là , le club parisien continue de perdre de l'argent. Au 30 juin 2008, les pertes d'exploitation étaient de 19,6 millions d'euros sur l'exercice 2007-2008, contre 17,7 millions d'euros sur les douze mois précédents. Seul point positif, les recettes du PSG sont en hausse de 3 millions d'euros par rapport à 2007-2008, grâce au sponsoring et à la bonne santé de la billetterie. La bonne santé sportive du club devrait avoir d'autres effets positifs en fin de saison. Paris a en effet budgétisé une 8e place à la fin de cet exercice. S'il termine en meilleure position, le club parisien touchera plus de droits télé. Mieux : s'il se qualifie pour la Ligue des champions, il pourra compter sur une manne de 15 à 20 millions d'euros. C'est dire si, plus que jamais, les joueurs ont l'avenir du PSG au bout de leurs crampons.