le 20/02/2009 à 19h56

Bordeaux à un tournant

Les Girondins vivent un mois de février difficile. Rétrogradés de la 2e à la 5e place de Ligue 1, les hommes de Laurent Blanc n'ont pris que deux points lors des trois derniers matchs. Les Bordelais doivent jongler avec la fatigue et la pression…

Le Bordeaux de février n'est pas un bon cru. C'est facile, mais vrai. Hormis un 3-0 infligé le 4 de ce mois au PSG en demi-finale de Coupe de la Ligue, les Girondins n'ont inscrit qu'un but en trois rencontres. A la veille d'une semaine à triple rendez-vous (Saint-Etienne dimanche, Galatasaray jeudi et Lorient le dimanche suivant), la meilleure attaque du championnat avec 40 buts inscrits en L1 doit réagir. «C'est difficile, pour un milieu offensif ou un attaquant de ne pas marquer» , concède le Brésilien Wendel dans Sud-Ouest. «Entre nous, on n'en parle pas beaucoup, c'est surtout le coach qui nous dit de continuer à jouer. Même si ça marche moins bien depuis trois ou quatre matches, l'équipe ne va pas changer. Elle garde sa caractéristique qui est d'aller vers l'avant. Ça va finir par se débloquer, je l'espère dimanche à Saint-Étienne» .

Manque de fraîcheur physique ?

Avant cette semaine dantesque, les Girondins manqueraient-ils de fraîcheur physique ? Depuis trois matchs, le joueur emblématique Yoan Gourcuff n'a pas le rayonnement de son début de saison. «Ca m'énerve qu'on dise que l'équipe est moins bien physiquement, poursuit Wendel. Au contraire, si on regarde les tests, on est beaucoup mieux qu'avant la trêve de Noël. Je pense que c'est surtout dû à notre style de jeu. Pour créer du jeu, il faut beaucoup bouger ; forcément, on finit les matches plus fatigués que d'autres équipes qui se contentent de rester compactes en défense» .

S'ils sont à la hauteur physiquement, les Girondins éprouvent des difficultés à assimiler la pression née de leur excellent début d'année. «Cette mauvaise série nous fait peut-être du bien car à présent, on parle moins de nous» , indique Souleymane Diawara dans l'Equipe. «Mentalement, ça devrait nous rendre plus forts. C'est à ce niveau-là que nous sommes fatigués. La presse nous enflamme, cela nous use et nous rend nerveux» . Diawara reste l'un des animateurs d'un groupe qui ne semble pas se fissurer. Jeudi après le décrassage du matin au centre d'entraînement du Haillan, il s'est improvisé pizzaïolo dans l'hilarité générale. S'ils ne parlent plus du titre, les joueurs comme l'entraîneur demeurent confiants quant à leurs chances d'atteindre une place qualificative en Ligue des Champions la saison prochaine. Ils devront pour cela commencer par battre Saint-Etienne, dimanche prochain.

Par Nicolas Grumel, le 20/02/2009 à 19h56
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