le 05/03/2009 à 15h46

La France veut l’Euro 2016 pour elle toute seule

Jean-Pierre Escalettes a rejeté jeudi l'idée d'organiser l'Euro 2016 conjointement avec l'Italie. Appuyé par Bernard Laporte, le président de la FFF a par ailleurs nommé Lilian Thuram comme ambassadeur de la candidature de la France.

L'idée d'organiser l'Euro 2016 conjointement avec l'Italie a germé ces derniers jours. Mais après s'être montré indécis sur la question, le président de la FFF Jean-Pierre Escalettes a finalement rejeté la possibilité de partager le gâteau avec le voisin transalpin. «On y va pour gagner et on y va tout seul. La France, grande nation du football, avec ses 2 500 000 licenciés, doit aller toute seule à la conquête de cette manifestation. Il y a une volonté commune de tout le football à y aller et à y aller seul» , a-t-il affirmé jeudi, relayé par l'AFP. Une candidature conjointe aurait considérablement augmenté les chances d'obtenir la moitié de l'évènement et de ses retombées économiques. Ce sera donc tout ou rien.

Laporte en soutien, Thuram en mission

Un temps pour, le secrétaire d'Etat aux Sports, Bernard Laporte a lui aussi fait machine arrière. «C'est la Fédération qui décide et elle fera ce qu'elle voudra. Mais moi, je préfère partager et gagner» , avait-il plaidé mercredi, avant de revoir sa position. «Bien sûr que nous y allons seuls. Si la France n'est pas capable d'organiser seule l'Euro 2016, on aurait des soucis à se faire» , s'est-il ravisé ce jeudi. Laporte a par ailleurs réaffirmé sa volonté de porter la participation de l'Etat à 100 millions d'euros «pour aider à la construction et à la rénovation des stades» , le point central de la candidature de la France à l'organisation de l'Euro 2016.

Un tel évènement nécessitant la nomination d'un ambassadeur chargé de porter le dossier, la FFF a choisi de confier la charge à Lilian Thuram. Le recordman de sélections en Bleu «est élu au conseil fédéral en tant que représentant des sportifs d'élite. Fort de cette légitimité, il doit assumer une fonction autour de cette candidature mais il ne peut pas l'assumer tout seul» , prévient Escalettes. «Ce que nous souhaitons, c'est qu'il soit la cheville ouvrière, le détonateur et le fédérateur d'un petit groupe de sportifs qui savent gagner et qui vont nous aider à gagner cette candidature.» Le précédent des JO 2012 avec David Douillet en tête de gondole a prouvé que l'apport d'un grand champion est nécessaire, mais pas suffisant.

Par Nicolas Lagavardan, le 05/03/2009 à 15h46
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