le 06/03/2009 à 10h32

Domenech, le contrat qui dérange

Raymond Domenech a décidé de confier son image et ses intérêts à une agence spécialisée, VIP Consulting. Le patron des Bleus n'a pas avisé son employeur de cette initiative, ce qui fait grincer des dents à la FFF. Mais le président Escalettes maintient toute sa confiance à son sélectionneur.

L'image de Raymond Domenech est déplorable. Le sélectionneur est désormais sifflé à chacune des sorties de l'équipe de France. Les supporters des Bleus réclament régulièrement sa démission. L'Equipe révèle vendredi que Raymond Domenech a choisi de faire appel aux services de VIP Consulting. Cette agence gère l'image et les intérêts de plusieurs personnalités du spectacle, mais aussi du sport, avec notamment Djibril Cissé et Guillaume Hoarau parmi ses clients. Problème : le patron des Bleus aurait pris l'initiative de cette démarche sans en avertir son employeur, la Fédération française de football (FFF). Ce qui fait grincer quelques dents du côté du boulevard de Grenelle…

«Bien sûr que ce contrat coince, lâche dans le quotidien sportif un haut responsable de la 3 F. Raymond, ce n'est pas n'importe qui, c'est le sélectionneur de l'équipe de France, il est salarié de la Fédération, il ne peut pas faire ce qu'il veut. Il ne faudrait pas qu'il l'oublie. Il peut y avoir des conflits d'intérêts. Il aurait mieux valu qu'il nous en parle avant et qu'on en discute. Mais c'est récurrent avec Raymond. On a voulu le garder, faut assumer maintenant. Ce n'est jamais simple avec lui.» En confiant ainsi ses intérêts à un agent, que recherche le sélectionneur ? Gagner plus d'argent ou redorer son image ? Raymond Domenech ne dément pas vouloir arrondir ses fins de mois mais dit avoir procédé ainsi pour se décharger de la gestion de ces tâches.

Escalettes droit dans ses bottes

Quant au président de la Fédération, il joue l'apaisement. Jean-Pierre Escalettes avoue garder une confiance totale en Raymond Domenech, même en cas de malheur lors de la double confrontation à venir face à la Lituanie (28 mars et 2 avril prochains), décisive en vue de la qualification pour le Mondial 2010. «L'objectif est de prendre six points. Mais cela ne signifie pas que l'on va virer Domenech si ce n'est pas le cas, dit Jean-Pierre Escalettes. On ne va pas revenir là-dessus. Ça passe ou ça casse. Mais Raymond est là jusqu'au bout. Il n'y n'aura pas de sanction immédiate en cas d'échec. Si on remet tout en cause à chaque match, ce n'est plus vivable. J'assumerai.» En cas de mauvais résultats face à l'équipe balte, les «remises en cause» ne manqueront pourtant pas de se multiplier…

Par Patrick Juillard, le 06/03/2009 à 10h32
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