le 14/03/2009 à 15h46

PSG-OM, 20 ans de rivalité

Paisibles à leurs débuts, les relations entre le Paris Saint-Germain et l'Olympique de Marseille ont commencé à devenir tendues à la toute fin des années 1980. Avant le choc au sommet de la 28e journée de Ligue 1, retour sur 20 années de rivalité entre le PSG, la capitale, et l'OM, la province.

La rivalité que l'on connaît entre le Paris Saint-Germain et l'Olympique de Marseille ne date pas d'aujourd'hui. Ni d'hier non plus d'ailleurs. Mais contrairement à ce que l'on pourrait croire, elle n'est pas si vieille que cela. Elle a véritablement débuté au tout début des années 1990. Même si on peut fixer son acte de naissance à l'année 1989, lorsque les supporters parisiens du kop de Boulogne diffusèrent un tract très violent à l'encontre des supporters marseillais, leur promettant notamment un nouveau Heysel. En 1991, Canal+ reprend en main le club de la capitale. A partir de cette date, les tensions entre le Paris Saint-Germain et l'Olympique de Marseille ne retomberont plus.

Au début des années 1990, le club phocéen domine outrageusement le championnat de France, qui perd de son intérêt. Bernard Tapie, alors président de l'OM, décide d' "aider" le PSG à devenir un concurrent de poids pour son équipe. Le dirigeant marseillais rêve d'un Real Madrid-FC Barcelone, le vrai clasico, à la française. Pour faire de cette confrontation entre les deux clubs l'affiche du championnat de France, Tapie va prodiguer de nombreux conseils à Michel Denisot, le président du club de la capitale. Les deux hommes s'entendent bien. Pour preuve, ils commenteront même un PSG-OM ensemble pour Canal+.

Le croc-en-jambe de Ravanelli

Si en coulisses, les deux clubs s'entendent bien, allant même jusqu'à s'échanger des joueurs, sur la scène publique, la rivalité commence à éclater au grand jour. Tapie étend les confrontations entre le Paris Saint-Germain et l'Olympique de Marseille à une opposition Paris-province. De son côté, la chaîne cryptée met de plus en plus en scène ces affiches, n'hésitant pas à employer un vocabulaire guerrier notamment. Le président marseillais et Canal+ ont mené à bien leur projet. PSG-OM, ou OM-PSG, est devenu le "derby" du championnat de France, qu'on n'hésite même plus à appeler clasico.

Malgré la disparition de Bernard Tapie du football français et le retrait de la chaîne cryptée du Paris Saint-Germain, d'autres épisodes ont contribué à accentuer encore un peu plus la rivalité entre les deux clubs. On ne s'attardera pas trop sur les affrontements directs entre les supporters des deux équipes aux abords du Parc des Princes ou du Vélodrome, d'autant que ceux-ci ont progressivement disparu avec l'intensification des dispositifs de sécurité, ni sur les bus de joueurs caillassés, mais plutôt sur les événements se déroulant sur le terrain. On se souvient en premier lieu du PSG-OM du 9 novembre 1997. Ce jour-là, les Marseillais l'emportent 2 buts à 1 au Parc grâce à un penalty sifflé à la suite d'une simulation de Ravanelli. Dans la surface, l'Italien se fait lui-même un croc-en-jambe avant de s'écrouler…

Les minots de l'OM envoyés au Parc

Le 26 octobre 2002, le Paris Saint-Germain reçoit à nouveau l'Olympique de Marseille et s'impose 3 buts à 0. Fou de joie, devant son banc de touche, Luis Fernandez, alors entraîneur du club de la capitale, se met à esquisser quelques pas de danse à la suite d'un but de son équipe, rendant fous de rage les supporters phocéens. Le 5 mars 2006 est aussi resté dans les annales. Ce jour-là, pour une affaire de places jugées insuffisantes, les dirigeants olympiens demandent à leurs supporters de ne pas se rendre au Parc des Princes. Et décident d'envoyer leur équipe de CFA2, les minots comme on les appelle, dans la capitale pour y défier le Paris Saint-Germain.

Alors qu'on leur promet une raclée, les jeunes pousses phocéennes parviennent à décrocher le 0-0 et reçoivent les applaudissements d'une partie du Parc des Princes. En revanche, pour leurs joueurs, c'est une bronca retentissante. De retour à Marseille, les minots sont accueillis en héros. Avant de se rendre à Paris ce dimanche, pour un clasico qui promet beaucoup entre les deuxième et troisième du classement, les Phocéens auront à coeur de se venger de la déroute subie à l'aller. Lors de la 10e journée de Ligue 1, le PSG, pourtant loin d'être donné favori, s'imposait en effet 4 buts à 2 au Vélodrome et commençait sa lente remontée au classement. Dimanche soir, c'est l'OM qui se déplacera dans la peau de l'outsider. Et tentera d'écrire une nouvelle page de l'histoire du clasico.

Par Pierre-Damien Lacourte, le 14/03/2009 à 15h46
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