La crise ? Quelle crise ? Pour la Juventus Turin, il n'y a pas d'austérité qui tienne. Le président bianconero, Giovanni Cobolli Gigli a lancé un message clair, en vue du prochain mercato estival . «Nous avons les ressources nécessaires pour nous payer un as» , a déclaré le dirigeant dans les colonnes de la Gazzetta dello Sport. Eliminée en huitièmes de finale de la Ligue des Champions, la Signora n'entend donc pas baisser les bras face aux clubs espagnols et surtout anglais, plus en force que jamais cette saison en Ligue des Champions. Confrontée au vieillissement de ses cadres, la Juve ne nie pas l'impact de la récession mondiale et l'écart avec les Big Four de Premier League, mais ne se cherche pas d'excuse, dit en substance son boss, dans une pique indirecte à celui du Milan AC, Adriano Galliani, auteur d'une sortie pessimiste sur le sujet la semaine passée.
Et le président juventino de faire le point sur les dossiers prioritaires pour son équipe. Quatre noms figurent au sommet de sa liste de commissions. Et pas des moindres. Sont en effet convoités deux attaquants internationaux italiens : le buteur d'Udinese, Fabio Quagliarella (26 ans, 26 matches de Serie A cette saison, 9 buts) et le fantasque Antonio Cassano (27 ans), qui réussit une saison assez pleine sous les couleurs de la Sampdoria Gênes (27 matches de Serie A cette saison, 7 buts).
La succession de Nedved
Faut-il en déduire que David Trezeguet, actuellement en bisbille avec son entraîneur, Claudio Ranieri, a fait son temps ? Le président Cobolli Gigli élude la question mais affirme vouloir conserver tous ses «champions» . En revanche, le dirigeant évoque clairement la succession de Pavel Nedved. Deux meneurs de jeu de classe mondiale se trouvent dans le viseur du club piémontais : le maître à jouer du Werder Brême, l'international brésilien Diego (24 ans, 16 matches de Bundesliga cette saison, 9 buts), et le milieu offensif du FC Valence, David Silva (23 ans, 12 matches de Liga cette saison, 2 buts). Pour ce dernier, la Juve serait prête à dépenser 16 millions d'euros, histoire de ne pas se faire souffler l'international espagnol par le Barça, également susceptible d'être intéressé. Crise ou pas crise, les grandes manoeuvres du mercato d'été ont bel et bien commencé.