L'équipe de France se doit de prendre six points en deux matchs contre le 52e du classement de la FIFA, samedi prochain à Kaunas et le mercredi suivant au Stade de France, en éliminatoires de la Coupe du Monde 2010. Faut-il avoir peur de la Lituanie ? A en croire les sondages récents sur le sujet, les supporters de l'équipe de France sont très mitigés sur les chances des Bleus, pourtant 12e du même classement, de se qualifier pour le Mondial en Afrique du Sud. La troupe de Raymond Domenech est-elle tombée si bas qu'elle ne puisse prendre la mesure de - dans l'ordre du classement actuel - la Serbie (36e mondial), la Lituanie (52e), l'Autriche (88e), la Roumanie (20e) et des Iles Féroé (185e) dans le Groupe 7 ?
Déjà trois victoires pour la Lituanie
Sur le papier, l'écart entre les deux sélections est pourtant au moins aussi important qu'entre Lyon et le Barça. Le meilleur attaquant Tomas Danilevicius joue à Livourne. Les défenseurs Ignas Dedura (Spartak Moscou), Deividas Sembgeras (CSKA Moscou) ou encore Edgaras Jankauskas (Lettonie) n'ont pas de quoi inquiéter les Tricolores. Au classement mondial, la Lituanie est derrière le Panama, la Guinée, la Belgique, ou encore la Hongrie et l'Iran. Elle est pourtant devant la France au classement du G7, avec 9 points contre 4 aux Bleus. Avec un match en moins, les collègues de Thierry Henry sont donc virtuellement à deux points de leur prochain adversaire, d'où l'importance de les battre samedi.
Mais, la Lituanie est en progression constante depuis plusieurs années. 118e en septembre 2004, 102e en janvier 2006, l'ancienne dépendance soviétique est montée jusqu'à la 37e place (son meilleur classement) en octobre dernier. Ramenée à l'Europe, la Lituanie est 28e sur les 53 écuries du continent. Les coéquipiers de Saulius Mikoliunas ont déjà enquillé trois victoires en quatre matchs, dont une retentissante en Roumanie (0-3), contre une lourde défaite en Serbie (3-0). Toutefois, les Bleus ne défieront pas les Lituaniens au basket-ball. La principale peur se rapporte donc plus à une éventuelle défaillance des Bleus qu'à la qualité de l'adversaire.