La dernière victoire de l'Inter Milan dans la C1 remonte à 1965. Dans une interview à La Gazzetta dello Sport, José Mourinho indique mercredi à son président, Massimo Moratti la marche à suivre pour renouer avec ce lustre passé. Cette saison, l'Inter, triple championne d'Italie en titre et bien partie pour gagner un quatrième Scudetto de rang, n'a pas dépassé les huitièmes de finale de la Ligue des champions, éliminé par Manchester United (0-0, 2-0). La formation nerazzurra n'a atteint les demi-finales qu'une seule fois ces dernières années, en 2002-2003. Le technicien portugais pense avoir la réponse aux problèmes que rencontre l'Inter au niveau continental : il souhaite favoriser le développement des jeunes joueurs du club, réduire son groupe et rénover les installations du centre d'entraînement.
Le vainqueur de la Ligue des Champions 2004, avec le FC Porto, fixe par la même ses conditions à ses actuels dirigeants. «Avec quatre joueurs supplémentaires de plus de 30 ans, je ne resterais pas au club, mais si on recrute quatre joueurs de haut niveau j'accepterai le défi, affirme Mourinho. En tout cas, je ne veux plus travailler avec 29 joueurs, nous allons devoir en vendre.» Aucun nom n'a encore été avancé, mais de nombreux départs sont donc à prévoir en fin de saison si l'ancien coach de Chelsea est entendu.
Balotelli et Santon promus
Dans l'esprit de l'entraîneur, les jeunes talents du club, au premier rang desquels l'attaquant Mario Balotelli (18 ans, 14 matches de Serie A cette saison, 4 buts) et le défenseur Davide Santon (18 ans, 9 matches de Serie A cette saison), sont appelés à prendre de l'importance. «Notre équipe a besoin d'une plus grande marge de progression, a repris le Portugais. Nous disposons de deux jeunes au fort potentiel avec Balotelli et Santon, mais on ne doit pas s'en contenter, on a besoin de quatre ou cinq joueurs comme ça l'an prochain. Une équipe qui regarde sur le long terme a besoin de changer sa manière de voir les choses.» Construire dans la durée, quitte à cesser temporairement de gagner sur le plan national, telle est donc la nouvelle ligne de conduite de José Mourinho. Sera-t-elle compatible avec les impératifs des dirigeants de l'Inter ?