le 30/03/2009 à 21h33

Public, tenue correcte exigée

L'équipe de France reçoit la Lituanie mercredi soir au Stade de France, pour le compte des éliminatoires de la Coupe du monde 2010. Après s'être imposés à Kaunas (1-0), les Bleus doivent confirmer à domicile. Pour cela, ils espèrent que le public jouera réellement son rôle de 12e homme.

L'histoire d'amour entre l'équipe de France et ses supporters s'avère tumultueuse cette saison. Il se passe toujours quelque chose dans les stades de la métropole. Contre la Serbie (2-1), Yohann Gourcuff avait eu droit à une ovation. Ensuite, la Marseillaise a été copieusement sifflée par des supporters acquis à la cause du pays invité lors du match amical France - Tunisie (3-1), comme cela avait déjà été le cas lors de la venue de l'Algérie (2001) et du Maroc (2007). Au Vélodrome, contre l'Argentine (0-2), ce sont les joueurs qui ont eu droit à la bronca du public marseillais en fin de rencontre.

«Normal que le public soit exigeant»

Les Tricolores n'ont pas oublié ces sifflets. «En deuxième mi-temps, il y avait des séquences de jeu où les Argentins faisaient tourner le ballon. Après avoir marqué, forcément, c'était plus facile pour eux. Là, on a senti que le public était avec eux, et c'était un peu dur à vivre» , se souvient Yohann Gourcuff. Le meneur de jeu bordelais espère que mercredi, face à la Lituanie, les spectateurs pousseront les Bleus jusqu'au bout. «Ce sera un match officiel et donc complètement différent. On a besoin du soutien de notre public, qu'il joue son rôle de 12e homme. Il y a un groupe de qualité, et des joueurs qui jouent dans les meilleurs clubs du monde, donc c'est normal que le public soit exigeant. On doit leur faire sentir qu'on se donne à fond et qu'on a envie de se qualifier pour cette Coupe du Monde 2010» , explique-t-il.

Au Stade de France, les supporters sont donc priés de bien se tenir. Et donc de ne pas écouter Franck Leboeuf, qui n'a pas hésité à remettre de l'huile sur le feu ce week-end. «Je suis avec les supporteurs français, je partage leur désamour avec l'équipe de France. Je ne vais pas changer d'avis. Si on ne se qualifie pas, ce n'est pas uniquement Raymond Domenech qu'il faudra faire sauter, il faudra tout remettre en place. En 1998, on a créé une fusion avec les supporteurs, on ne se posait pas la question de savoir si le Stade de France allait être plein. Partout où on se déplaçait, on sentait cet amour. En 5 ans, on a réussi à tout foutre en l'air, c'est ce qui m'énerve le plus» , a-t-il lâché. La meilleure réponse à apporter à l'ancien international tricolore, c'est au public de la donner mercredi soir. En espérant que les Bleus y mettent aussi du leur…

Par Simon Bardet, le 30/03/2009 à 21h33
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