Beaucoup de joueurs des deux camps rêvaient d'une double belle en demi-finale de la Coupe UEFA. Le Dynamo Kiev et le Shakhtar Donetsk ont brisé le rêve jeudi soir : le Paris Saint-Germain et l'Olympique de Marseille, éliminés de la Coupe UEFA, doivent désormais concentrer tous leurs efforts sur la Ligue 1 pour espérer finir leur saison en beauté. Privé de titre depuis près de dix-sept saisons, le club phocéen aborde la dernière ligne droite du Championnat en tête, avec un point d'avance sur Lyon et deux sur Bordeaux, qui s'affrontent ce week-end. Au moment d'aller à Lorient (10e) dimanche, les hommes d'Eric Gerets ont leurs destins entre leurs mains. Avec un seul objectif : gagner, afin de profiter du choc entre leurs poursuivants pour les distancer.
Cet objectif ne paraît pas inquiéter Boudewijn Zenden (32 ans, 22 matches de L1 cette saison, 4 buts). «Avec le jeu qu'on a produit jeudi, on peut être confiants pour la suite, a estimé vendredi le milieu de terrain néerlandais de l'OM. Il faut gagner dimanche. Il reste sept finales. Ce n'est pas difficile de se motiver pour le week-end.»
Bazin au Camp des Loges
Pour le PSG (6e à cinq points de l'OM), la réception de la lanterne rouge havraise doit être mise à profit pour séduire à nouveau. Après la déroute de Kiev et les boulettes de Landreau, l'heure est au rachat. Le club de la capitale tâchera de retrouver le chemin des filets, après trois matches vierges de buts, toutes compétitions confondues. Contre le dernier de Ligue 1, au Parc des Princes, tout autre résultat qu'une victoire serait vécu comme une humiliation par les supporters parisiens.
Comme s'il sentait son équipe sur la mauvaise pente, le président parisien, Sébastien Bazin s'est (fait rare) déplacé à l'entraînement vendredi. Le dirigeant a rappelé aux joueurs parisiens leurs «devoirs» au lendemain de l'élimination, leur demandant de faire passer les intérêts du club avant leur avenir personnel. «Il a eu un discours positif mais il nous a demandé de nous concentrer sur le championnat. Ca ne va pas être trop compliqué vu qu'il ne reste que ça» , a ironisé un joueur désirant garder l'anonymat. Que le PSG se méfie tout de même : les promus ne lui ont pas toujours réussi à domicile par le passé. Dernier exemple en date : la défaite subie face à Grenoble (0-1) cet automne. «Ils vont venir ici décomplexés, juge à ce sujet Guillaume Hoarau, arrivé du Havre cet été… Dans ces conditions, cette rencontre peut être un match piège pour nous.» Ses coéquipiers sont prévenus !