le 18/05/2009 à 10h17

Aulas s’est fait plaisir

Le président de l'Olympique Lyonnais est sorti de sa réserve dimanche soir, après la victoire de son équipe à Marseille (1-3), en clôture de la 36e journée de Ligue 1. Jean-Michel Aulas a taclé son homologue Pape Diouf et taillé l'arbitrage qu'il a encore une fois jugé en sa défaveur. Extrait.

Après la victoire au Vélodrome (1-3) dimanche soir, Jean-Michel Aulas a évacué d'un coup toute la tension accumulée depuis l'élimination face au Barça et accentuée par la perte du titre de champion de France. Le président lyonnais a profité du mauvais tour joué à Marseille pour se faire entendre en recadrant d'une part Pape Diouf pour ses propos d'avant-match ( «les dernières gesticulations du champion sortant» ), puis, alors qu'Hatem Ben Arfa a évoqué de son côté des pressions lyonnaises sur Stéphane Lannoy à la mi-temps, l'homme fort de l'OL a étonnement trouvé l'arbitrage en faveur de l'OM. Une manière surtout de rappeler les erreurs récentes en défaveur des Rhodaniens et qui ont, selon Aulas, plombé la fin de saison du club.

J.-M. Aulas – «arbitrage pro-marseillais» !

«Il faut être humble dans la réussite, costaud dans la défaite. Cette victoire va nous permettre d'exprimer les choses qui ont été cachées, à savoir que nous étions capables de battre Bordeaux chez lui si l'arbitre ne nous prive pas de deux penalties au début. De la même manière nous étions capables de battre le Paris SG s'il n'y avait pas eu une erreur d'arbitrage. Tout cela faisait beaucoup. Et ce soir, l'équipe a livré un grand match, même s'il y avait encore beaucoup à redire sur l'arbitrage qui a été très pro-marseillais» , a lancé Aulas à l'assistance après le match. Tout le monde a pourtant vu le penalty oublié à Marseille pour une faute sur Mamadou Niang…

Privé d'un huitième sacre de champion, le président lyonnais n'était pas peu fier d'avoir joué un mauvais tour à l'OM et à son président Pape Diouf. «Moi j'ai eu la chance d'avoir un groupe qui a gagné quinze titres» alors que Diouf et l'OM n'ont «rien gagné depuis dix ans. (…) Pape Diouf a dit des choses désagréables, mais je me mets à sa place. Quand on a l'opportunité de gagner un titre à la maison contre un adversaire qui est derrière, on ne peut pas laisser filer cette opportunité-là. Même si Bordeaux peut encore perdre un match d'ici la fin, la nuit risque d'être difficile pour lui car ça sera très dur pour l'avenir. Aujourd'hui, je plains plus Pape Diouf que je ne le critique. Ses remarques m'ont énervé, mais je comprends que lorsqu'on n'a rien gagné, on soit acerbe» , a-t-il répliqué après la rencontre. Aulas l'était après la rencontre.

Par Nicolas Lagavardan, le 18/05/2009 à 10h17
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