Stéphane Dalmat (30 ans, 25 matches de L1 cette saison, 1 but) vit décidément une fin de saison mouvementée. Sur le terrain avec le FC Sochaux, toujours menacé par la relégation à deux journées du terme du Championnat, mais également en dehors. Le meneur de jeu des Lionceaux, qui avait provoqué dimanche matin un accident de voiture, sans autres dégâts que matériels, se trouvait en état d'ébriété, a-t-on appris mardi auprès du Parquet de Montbéliard. L'accident a eu lieu à quelques centaines de mètres du stade Bonal où le milieu de terrain se rendait pour participer à l'entraînement de son équipe. Alertée par des témoins, la police est arrivée sur les lieux à 10h30. Le procureur de la République de Montbéliard, Jean-Martin Jaegle a fait état d'un taux d'alcoolémie de 0,92 grammes par litre de sang (supérieur au taux légal de 0,5 g/l).
Ce nouvel écart intervient au plus mauvais moment pour le club franc-comtois (18e, 36 points) qui reçoit samedi Nantes (19e, 34 points) dans un match capital pour le maintien parmi l'élite. Mais aussi pour le joueur, déjà impliqué dans une autre affaire : le natif de Joué-les-Tours devra répondre le 27 mai à Paris de «rébellion, violences volontaires sur agent de la force publique» et «violences volontaires» à l'encontre de son épouse le 30 mars à Paris, ce que le couple a démenti.
Le président réagit
L'agenda judiciaire de Stéphane Dalmat va désormais s'enrichir d'une convocation au tribunal correctionnel de Montbéliard, à une date restant à déterminer. Pour l'heure, le président du FC Sochaux, Alexandre Lacombe s'efforce d'apaiser le climat autour de son équipe. Le dirigeant proclame «l'union sacrée» de la formation franc-comtoise. Aucune décision ne sera prise avant le terme de la saison à l'égard du joueur, déjà condamné fin mars à rendre son brassard et à payer une amende. «La priorité aujourd'hui, c'est de sauver le club, explique le dirigeant, cité par l'AFP. Pour le reste, rendez-vous le 3 juin pour les affaires courantes. Stéphane Dalmat vient de faire trois matches de haut niveau et j'espère qu'il en sera de même samedi.» Dans trois jours, l'ancien Parisien aura incontestablement beaucoup à se faire pardonner face aux Canaris, devant son public du stade Bonal…