Juninho n'a plus rien à prouver. Qu'il parte ou qu'il ne parte pas, le milieu de terrain au pied droit magique demeurera quoi qu'il arrive comme le joueur emblématique de l'ère victorieuse de l'Olympique Lyonnais. Alors que son tour d'honneur à Gerland samedi, ses déclarations après le match et la réception d'un trophée marquant son centième but sous les couleurs rhodaniennes semblent indiquer un départ probable cet été, le nom du Brésilien restera à jamais gravé dans l'histoire de l'OL et du football français tout entier. Vainqueur de sept titres de champion de France d'affilée et vainqueur de la Coupe de France en 2008, le capitaine lyonnais a su faire preuve d'une grande régularité dans la performance pour maintenir le club au sommet.
Juninho, roi des coups francs
S'il n'a jamais trouvé le chemin des filets face à Bordeaux, Nancy, Lorient ni Grenoble, Juninho a martyrisé bien des gardiens de but avec ses coups francs aussi flottants que dévastateurs. 44 au total ont transpercés les filets adverses, dont 7 en 2008/2009, contre Nice (deux fois), le Steaua, St-Etienne, Le Havre, Barcelone et Marseille. A 34 ans, le Brésilien a inscrit, comme un symbole, son 100e but (75 en L1, 18 en C1, 7 en CdF) samedi à Gerland, pour ce qui restera sans doute comme son dernier match avec Lyon (Juninho est suspendu pour la 38e journée, ndlr). Ce total lui permet de se hisser au 4e rang des buteurs de l'histoire de l'OL, derrière Di Nallo, Lacombe et Chiesa.
Si Juninho a marqué l'OL, la réciproque est tout aussi vraie. «Je tiens à remercier tout le monde. Ce sont les supporters qui font le club. Ma famille est lyonnaise, deux de mes filles sont nées ici» , a-t-il rappelé, interrogé sur son attachement au club et sur son avenir. «J'ai vécu une soirée que je ne pourrai jamais oublier. Je préfère profiter parce que comme j'ai dis la tendance est plutôt que je parte. C'était mon dernier match normalement. Il y a encore une possibilité de faire une autre saison mais ce sont des choses auxquelles je dois encore réfléchir» , a-t-il confessé. Juninho n'a sans doute pas envie de commettre la saison de trop. Tout à son honneur.