Jean-Claude Dassier avait provoqué une grosse montée de température sur la Canebière ce week-end. Sa volonté de voir Jean-Pierre Bernès, «sur demande de Didier Deschamps» , le conseiller dans ses fonctions de président à l'Olympique de Marseille et s'occuper notamment du recrutement avait fait bouillir encore un peu plus la marmite phocéenne. Mais celui qui est devenu agent de joueurs après l'affaire VA-OM de 1993 met les choses au point ce mardi. Il n'est pas question qu'il revienne intégrer l'organigramme du club olympien. «C'était un honneur et une surprise que Jean-Claude Dassier me propose de venir. Peu de gens auraient refusé. Mais il était clair pour moi que je n'irais pas» , assure Bernès dans les colonnes de L'Equipe.
«Anigo n'a rien compris au film»
L'ancien dirigeant marseillais se montre lucide. Il sait qu'un éventuel retour à l'OM n'aurait pas été du goût de tous. «J'ai tourné la page OM. Ma décision est sans équivoque. Marseille a besoin de retrouver calme et stabilité. Ça n'aurait pas été le cas avec mon retour formel» , explique Bernès. Certains supporters ne veulent en effet plus entendre parler de lui. Et puis il y a aussi le cas José Anigo. Le directeur sportif marseillais avait fait part au conseil de surveillance de son désir de quitter le club en cas d'arrivée de Bernès. «Il (Anigo) n'a rien compris au film, lâche l'agent de joueurs. Il n'a pas pensé que moi, qui aime l'OM comme lui, j'aurais pu l'aider. Si j'étais venu, j'aurais pu travailler avec lui, il m'aurait apporté sa compétence.»
Dans le même temps, Bernès, qui est l'agent de Didier Deschamps, explique pourquoi le nouvel entraîneur de l'OM a failli se dérober au dernier moment. «Didier a été déstabilisé pendant trois ou quatre jours. Il a compris que cela n'allait pas être simple, confie l'ex-dirigeant marseillais. Ce qu'il a ressenti, c'est que les gens qui ont écarté Pape Diouf n'ont pas anticipé son remplacement et les conséquences sur la stabilité du club. S'il avait jeté l'éponge, cela aurait été un désastre de plus pour un club qui n'a pas besoin de ça.» Effectivement, l'OM n'avait pas besoin de ça. Le calme serait-il enfin revenu sur la Canebière ? On voudrait y croire.