le 13/07/2009 à 09h32

Rami va au clash

Michel Bastos avait calmement annoncé ses velléités de départ pour Lyon dimanche, Adil Rami a choisi de passer en force quelques heures plus tard. Le défenseur central de Lille s'en est pris ouvertement à son président, et clame tout haut son désir ardent de revêtir le maillot de l'OM.

Michel Bastos et Adil Rami ont décidé de mettre les nerfs de leurs dirigeants à rude épreuve. Les deux joueurs ont clairement affiché leur volonté de quitter le Lille OSC et donnent ainsi une arme supplémentaire aux clubs acheteurs dans les négociations. Après l'ailier gauche brésilien dimanche, le défenseur central français a décidé de peser de tout son poids contre ses dirigeants dans les tractations avec l'OM. Michel Seydoux demandait jusqu'à présent 15 millions d'euros pour laisser partir Rami, ce qui a eu tendance à faire monter les enchères marseillaises. Mais la sortie médiatique du défenseur devrait désormais inciter l'OM à ne plus revoir leur offre à la hausse.

Rami et Deschamps ont un point commun

Car Rami (23 ans, 33 matchs et 4 buts en Ligue 1 en 2008-09) n'y est pas allé de main morte. Ayant eu vent de l'intérêt porté par l'OM, l'international français n'a plus qu'un objectif en tête : quitter son club. «Ils ne peuvent pas barrer un joueur qu'ils avaient acheté seulement 10 000 euros. C'est malhonnête de la part du président. Onze millions d'euros, ce n'est quand même pas rien, surtout pour un défenseur» , a plaidé Rami, en référence à l'offre supposée de l'OM à hauteur de 9 M€ plus 2 M€ en option. «Ce soir, j'explose. Désormais, tout le monde sait que je veux aller à Marseille et que je suis en discussions avec M. Deschamps» , a-t-il ajouté.

A noter, la discussion n'a pas dû être difficile à entamer, puisque Rami et Deschamps ont tous les deux confiés la gestion de leurs affaires à Jean-Pierre Bernès. L'influence exercée par l'agent et par l'entraîneur de l'OM a-t-elle été assez forte pour que le Lillois choisisse de dire de son président qu'il est «malhonnête» ou de le menacer de rester, «s'il le faut, six mois en CFA en attendant qu'il me laisse partir» ? «Dans ma tête c'est clair, je ne veux plus jouer pour Lille» , a-t-il conclu sèchement, trois ans après avoir été repêché par le LOSC à Fréjus où il occupait un poste d'agent municipal. Après Bastos rêvant de Lyon, Rami brandit la menace. La réponse du président Seydoux sera-t-elle à la hauteur de l'attaque ?

Par Nicolas Lagavardan, le 13/07/2009 à 09h32
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