Adil Rami est bien décidé à rejoindre l'Olympique de Marseille. Quand le club phocéen est venu taper à sa porte il y a quelques jours, le solide défenseur central du LOSC n'a pas hésité bien longtemps. La perspective de porter le maillot phocéen, lui qui a vécu à Fréjus, de disputer la Ligue des Champions la saison prochaine et d'évoluer sous les ordres de Didier Deschamps l'a convaincu de quitter la capitale des Flandres pour poser ses valises sur la Canebière. Mais après lui avoir octroyé un bon de sortie dans un premier temps en cas de grosse proposition, les dirigeants lillois refusent aujourd'hui de libérer l'international tricolore A'. Une situation que dénonce le défenseur lancé par Claude Puel dans le Nord.
«Le coach m'a perdu»
«Mon agent a appelé le président Michel Seydoux il y a que temps pour savoir si j'étais transférable. La réponse a été oui. L'OM est donc venu, mais du jour au lendemain, les dirigeants lillois sont revenus sur leur parole. Aujourd'hui, le coach m'a perdu car je me sens trahi, a indiqué Rami sur RMC. Si Lille m'avait dit que j'étais intransférable dès le début, j'aurais fait la gueule un ou deux jours et ce serait passé. Mais mon entraîneur Rudi Garcia a dit à mes dirigeants en milieu de semaine passée qu'on pouvait me laisser partir. Le président a fixé un prix et j'étais quasiment marseillais. Mais une réunion a eu lieu dimanche et on m'a brutalement fermé la porte au nez.»
Si on se place du côté du LOSC, il est peut-être difficile de laisser filer un deuxième cadre alors que le transfert de Michel Bastos vers l'Olympique Lyonnais est en bonne voie. Pour cette raison, le défenseur nordiste n'hésite pas à parler de complot entre son club et Lyon pour l'empêcher de rejoindre l'OM cet été. «J'ai peut-être été victime d'un complot entre Lille et Lyon. Tout le monde sait aujourd'hui en France que c'est plus facile pour Lille de négocier avec Lyon» , a avancé Rami. Il est vrai que parmi les actionnaires de Lyon se trouve un certain Jérôme Seydoux, qui n'est autre que le frère du président de Lille, Michel Seydoux. S'il est difficile d'apporter beaucoup de crédit à la conviction de Rami, on peut tout de même se rappeler que Bastos avait lui aussi été déclaré intransférable par les dirigeants lillois…