le 21/07/2009 à 08h55

Aulas se mêle du dossier Chamakh

Jean-Michel Aulas se dit prêt à accueillir «à bras ouverts» l'attaquant bordelais, Marouane Chamakh, en partance pour l'Angleterre. Le président de l'Olympique Lyonnais dénonce au passage une volonté des clubs de Ligue 1 d'empêcher les transferts importants en France. Extraits d'une sortie remarquée.

Après un début de mercato extrêmement timide, Lyon affiche plus que jamais une posture offensive. Tout en ne renonçant pas à André-Pierre Gignac et Loïc Rémy, voilà que Jean-Michel Aulas se mêle du dossier Marouane Chamakh (25 ans, 34 matches de Ligue 1 en 2008-09, 13 buts), que l'on croyait pourtant chasse gardée des clubs de Premier League. Le président de l'Olympique Lyonnais, Jean-Michel Aulas, a déclaré lundi être prêt «à accueillir à bras ouverts» , l'attaquant bordelais, qui souhaite quitter les Girondins. L'OL a déjà dragué l'international marocain à plusieurs reprises par le passé. Sans succès. L'hypothèse la plus vraisemblable en ce qui concerne le longiligne joueur reste un départ pour l'Angleterre, et Arsenal en particulier. Le manager des Gunners, Arsène Wenger, l'a d'ailleurs confirmé lundi : il envisage de faire venir le Bordelais.

Le départ d'Emmanuel Adebayor étant acté, la voie est libre pour Chamakh. «Nous gardons un oeil sur lui, a déclaré le technicien français sur le site officiel d'Arsenal. C'est l'un des joueurs que nous allons suivre, et si nous engagions un attaquant, il serait l'une des possibilités.» Une telle issue comblerait Chamakh, qui ne cache pas son malaise à ne pas voir sa situation se décanter.

Volonté maladive

Elle ne serait en revanche pas du goût du président Aulas, qui l'a fait savoir avec ses mots à lui lundi soir. «Quand je vois que même Chamakh, aujourd'hui, souhaite s'en aller mais que l'on autoriserait un départ en Angleterre mais peut-être pas en France, c'est regrettable…» , a confié le dirigeant rhodanien en marge de la présentation à la presse de Michel Bastos et Aly Cissokho.

Et le boss de l'OL de déplorer la «volonté maladive» des clubs français d'empêcher les transferts importants en France, «au mépris de la gestion de leur club et de l'intérêt de leurs joueurs» . L'excellence de la Ligue 1 est à ce prix, selon le président Aulas. «Il devrait être possible, comme dans les autres championnats européens (...), de favoriser l'arrivée des meilleurs joueurs dans les clubs qui peuvent leur permettre de s'exprimer totalement» , a-t-il ajouté. Pas sûr que les présidents de l'OGC Nice et du Toulouse FC apprécient cette charge à peine voilée. Pas sûr non plus qu'un recrutement principalement effectué en Ligue 1 soit le plus court chemin vers le succès pour l'OL…

Par Patrick Juillard, le 21/07/2009 à 08h55
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