Si Michel Bastos a rejoint Lyon, lui a dû rester à Lille. Adil Rami voulait pourtant porter le maillot de l'Olympique de Marseille la saison prochaine. Le club phocéen proposait même 11 millions d'euros à la formation nordiste pour s'attacher les services de l'international tricolore A'. Après quelques heures de discussions, le LOSC a finalement pris la décision de conserver le défenseur dans ses rangs. «C'est malhonnête de la part de mon entraîneur et du président de m'accorder un bon de sortie, et du jour au lendemain, de le retirer, affirmait Rami au moment des faits. Marseille propose 11 millions d'euros pour un défenseur central, c'est extraordinaire. Tout le monde sait que je ne les vaux pas !»
Sifflé par les supporters lillois
Pour les dirigeants lillois, il valait même plus que ça. Histoire d'être sûr de conserver son défenseur, le club nordiste avait fixé le prix de Rami à 15 millions d'euros. Une somme qui a rapidement fait rebrousser chemin à l'OM. Résultat, après avoir séché l'entraînement, le défenseur des Dogues a été contraint de retrouver le Domaine de Luchin et de faire comme si de rien n'était. Dix jours se sont écoulés depuis cette ruée dans les brancards. Dix jours au cours desquels Rami s'est fait une raison : ce sont encore les couleurs du LOSC qu'il devra défendre la saison prochaine. S'il s'est fait une raison, le joueur n'a en revanche pas encore tout à fait digéré.
«Il a eu des paroles dans des moments d'énervement mais il a compris le projet du club. C'est un garçon formidable. Il voulait rejoindre l'OM mais il a admis le principe qu'il devait terminer avec nous. Il a repris goût à vivre à Lille même s'il lui faudra du temps pour digérer» , a reconnu le président du LOSC Michel Seydoux sur Europe 1. Depuis son transfert avorté, Adil Rami ne s'est toujours pas exprimé. Sifflé par ses propres supporters lors de la présentation officielle de son équipe version 2009-10, le défenseur lillois sait qu'il lui faudra du temps pour oublier ce qui s'est passé.