le 29/07/2009 à 10h27

Barça, le prix du succès

Le FC Barcelone a présenté les comptes de l'exercice 2008-2009. Les principaux indicateurs sont au vert, avec un bénéfice de 8,8 millions d'euros et un budget pour 2009-2010 atteignant les 405 millions d'euros. Mais le triplé historique a également coûté cher au club, contraint de solliciter de nouveaux crédits.

Les bons comptes font les bons amis. Ils peuvent aussi faire les grands clubs. C'est notamment le cas du FC Barcelone, qui a enfin pu mener à bien cette semaine l'échange Zlatan Ibrahimovic-Samuel Eto'o. Une grande nouvelle n'arrivant jamais seule, la formation catalane en profite pour présenter le bilan économique de sa campagne 2008-09, marquée par le triplé historique Ligue des Champions-Championnat-Coupe d'Espagne. «L'exercice s'est conclu sur un bénéfice de 8,8 millions d'euros» , indique le Barça sur son site officiel, chiffrant les revenus d'exploitation à 384,8 millions d'euros, les frais d'exploitation à 362,4 millions d'euros et les frais financiers à 13,6 millions d'euros.

Le chiffre le plus impressionnant est celui du budget : il atteindra le niveau record de 405 millions d'euros. A titre de comparaison, le club avait annoncé pour la saison 2007-2008 un bénéfice net de 10,1 millions d'euros sur un chiffre d'affaires de 309 millions d'euros, tablant sur un budget de 380 millions pour la saison qui vient de s'achever. La formation blaugrana précise encore que, pour l'exercice 2008-09, les revenus ont progressé de 51 millions d'euros, notamment en raison de nouveaux contrats publicitaires.

202 millions d'euros de dettes

Tout irait presque pour le mieux. Mais le succès a un prix : les dépenses ont augmenté, principalement en raison des primes payées aux joueurs (16 millions pour la C1, 9 pour la Copa del Rey). Ce trop-plein de succès a obligé le club à solliciter de nouveaux crédits, dont un prêt-relais de l'ordre de 29 millions d'euros. La dette totale, qui s'élevait au 30 juin 2008 à 190 millions d'euros, atteint un an plus tard les 202 millions d'euros. Pour reprendre les termes de Xavier Sala i Martin, président de la commission économique du Barça : «les titres sont bons à moyen terme, mais ne représentent que des coûts à court terme.» C'est ce que l'on a coutume d'appeler des soucis de riche.

Par Patrick Juillard, le 29/07/2009 à 10h27
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