Bafetimbi Gomis n'avait pourtant pas réalisé des exploits la saison dernière, au point de s'attirer les foudres d'une bonne partie des supporters stéphanois. Pourtant, son départ a laissé un vide béant dans l'attaque des Verts. Après l'inquiétude manifestée (et justifiée) par Alain Perrin avant la première journée de championnat, Robert Herbin a livré les clés qui, selon lui, ont empêché les Verts de résister à Nice (0-2) à Geoffroy Guichard samedi. Pour l'ancien entraîneur emblématique de l'ASSE, son club de coeur est orphelin de l'attaquant français, désormais passé à l'ennemi, et qui n'a été compensé, ni numériquement, ni tactiquement.
Un attaquant attendu d'urgence
«On souffre quand même du jeu qui était souvent axé sur Gomis. Il pesait sur les défenseurs avec son poids et sa force athlétique même si techniquement il était moyen. Aujourd'hui, il n'est plus là et on a une fâcheuse tendance à jouer un petit peu de la même manière avec des attaquants qui ne sont pourtant pas du même style» , a-t-il constaté après avoir vu le match perdu contre les Aiglons. «L'an dernier, on savait que s'il n'y avait pas d'autres solutions on pouvait jouer long sur Gomis. Et là , on ne peut plus le faire» , a déploré Herbin dans les colonnes du quotidien Le Progrès.
Le Sphinx insinue-t-il que Perrin n'a pas fait le travail nécessaire pour adapter le fond de jeu de son équipe à l'effectif actuellement en place ? Ce constat tactique en forme d'avertissement pour l'entraîneur des Verts, laisse à penser que oui. Mais peut-être, l'entraîneur actuel n'a-t-il simplement pas eu assez de temps pour adapter son équipe à ce départ soudain. Ou peut-être, ambitionne-t-il de recruter rapidement un joueur au profil similaire à celui de Gomis, et ne veut donc pas changer ses plans de jeu pour ne pas perturber l'équipe… Une chose est sûre, la pression qui pèsera sur les épaules de la prochaine recrue stéphanoise sera intense.