Comme les clubs français, le Bayern Munich n'a pas les moyens de ses ambitions. Comment gagner une Ligue des Champions avec un budget largement en deçà de celui des clubs anglais ou espagnols ? Le manager général Uli Hoeness a tiré la sonnette d'alarme, estimant ne pas avoir suffisamment d'argent pour rivaliser avec le gratin européen. «Un club comme le FC Barcelone recueille 130 millions d'euros par an des chaînes de télévision, et nous 30 millions. Il faut coute que coute combler ce fossé» , a-t-il lancé au magazine Focus-Money.
France – Allemagne, même combat
«Avec cette différence de 100 millions, on pourrait financer toute notre équipe. Si nous disposions d'une telle somme, je pourrais parler de victoire en Ligue des champions. Bien sûr, on peut quand même peut être gagner une fois, mais pas régulièrement» , a plaidé Hoeness. Pour rattraper le retard, le Bayern songerait par exemple à confier la retransmission de ses matchs aux chaines publiques, contre une taxe de deux euros par mois et par contribuable qui lui permettrait de soulever 888 millions d'euros par an, contre 412 actuellement ! «Notre club est en parfaite santé et le sera toujours» , nuance Hoeness.
Comme en France, les clubs allemands sont serrés de près par des contrôles de leurs finances et ne peuvent pas, contrairement aux Espagnols ou aux Anglais, afficher des déficits abyssaux. Aucun investisseur n'est attendu, mais le Bayern espère trouver une solution pour augmenter son budget afin de se donner une chance de gagner la Ligue des Champions qui le fuit depuis 2001. En France, les clubs sont aussi dépendants des droits télévisuels. Mais ils ont trouvé un autre moyen d'arrondir les angles : vendre les joueurs bien cotés aux grands clubs européens pour pouvoir recruter derrière. De son côté, le Bayern a préféré garder Ribéry, alors que le Real semblait prêt à débourser 80 millions d'euros…