Gilbert Gress n'aura pas tenu plus de deux matchs sur le banc du RC Strasbourg. Son sort devait être tranché lors du Conseil d'administration extraordinaire programmé ce mercredi par le RC Strasbourg. Mais le club alsacien a finalement devancé la réunion en publiant un communiqué minimaliste sur son site officiel. «Dans l'attente de la décision du Conseil d'Administration extraordinaire, devant se tenir ce mercredi, Pascal Janin, entraîneur en titre, assurera la gestion de l'équipe professionnelle.» Le natif de Strasbourg avait signé son retour dans son club de coeur le 18 juin dernier.
Janin, en attendant Papin ?
L'entraîneur de 67 ans a pris la nouvelle avec philosophie. «Je ne suis pas abattu. Je quitte le club sans avoir eu de problèmes, ni avec Léonard Specht, ni avec aucun joueur, ni avec le staff technique» , relaie l'AFP. En revanche, le courant ne passait pas avec l'actionnaire Philippe Genestet. «J'ai toujours été loyal et je garde la tête haute. (…) J'attends ma lettre de licenciement pour voir quelle est la faute lourde que j'aurais commise. Si dire la vérité en est une, alors où va-t-on» , a-t-il plaidé. Gress avait avancé samedi après la défaite contre Châteauroux (1-2), être la victime de manipulations de la part de Genestet.
Mais cet épisode n'est sans doute que la goutte d'eau. Car le vase était déjà rempli de deux défaites inquiétantes, contre Istres en Coupe de la Ligue à (6-1) puis en match d'ouverture de la Ligue 2 vendredi dernier, contre Châteauroux (1-2). Le club ambitionnant la remontée en Ligue 1, les dirigeants ont choisi de couper court pour ne pas risquer la catastrophe industrielle. Janin a pris les commandes de l'équipe. Il a dirigé l'entraînement mercredi matin et sera sur le banc jeudi à Laval, pour la deuxième journée de championnat. Son intérim ne devrait pas durer longtemps. Déjà passé par le Racing (2006/07) qu'il avait remonté en L1, Jean-Pierre Papin a confirmé avoir été contacté. Les noms de Frédéric Hantz, Luis Fernandez et Jean Tigana ont aussi circulé…