On ne s'attendait pas à ce qu'il soit là . Ni encore moins de le voir à pareille fête. Finalement, cette soirée fut aussi la sienne. Comme ce fut celle de ses coéquipiers Lisandro Lopez, Bafetimbi Gomis, Michel Bastos ou encore Jérémy Toulalan. Titulaire surprise face à Anderlecht mercredi soir, lors des barrages aller de la Ligue des Champions, Miralem Pjanic n'a pas déçu. Préféré au Brésilien Honorato Ederson, le jeune Bosniaque, de nouveau en pleine possession de ses moyens après sa grave blessure au péroné la saison passée, a brillé au poste de meneur de jeu, juste derrière l'attaquant.
Puel rejoue en 4-3-3 pour lui
Avec le n°8 dans le dos, celui d'un certain Juninho la saison passée, l'ancien Messin s'est d'abord illustré en ouvrant la marque sur un coup franc… juninhesque. Par la suite, Pjanic a orchestré à merveille le jeu lyonnais, cherchant tour à tour Gomis en pointe ou écartant sur les côtés pour Bastos ou Lisandro. Claude Puel, s'il garde sa froideur habituelle en public, est néanmoins sous le charme. Comme les nombreuses personnes présentes à Gerland mercredi soir. «Mire est très à l'aise en position de n°10 derrière l'attaquant» , indiquait l'entraîneur lyonnais après la large victoire des siens (5-1), pour expliquer son retour au 4-3-3 qu'on croyait abandonné cette saison au profit du 4-4-2.
Si Puel laisse entendre qu'il pourrait utiliser plusieurs schémas en fonction de ses configurations offensives, Pjanic affiche lui clairement sa position. C'est dans ce rôle de meneur de jeu qu'il se sent le plus à l'aise. «C'est vrai que j'ai plus de repères dans ce schéma que sur les côtés» , ne cachait pas l'ancien Messin au sortir de sa brillante prestation. Après une saison 2008-09 pratiquement blanche, l'international bosniaque pourrait bien être l'une des belles surprises de la saison. Surtout s'il parvient à maintenir ce niveau à chacune de ses sorties. Espérons pour l'OL que les belles promesses affichées mercredi soir ne s'envolent pas rapidement.