Pour ne pas s'attirer les foudres des supporters, mieux vaut éviter de s'incliner à domicile face au plus petit club de l'élite. La défaite concédée par l'ASSE face à Boulogne (0-1), samedi à Geoffroy Guichard lors de la 3e journée de Ligue 1, était donc de trop. Avec déjà trois défaites au compteur, un seul but marqué pour six encaissés, les Verts ont vu débarquer plusieurs centaines de supporters à cran sur la pelouse au coup de sifflet final. Trois à quatre cents Stéphanois ont investi le Chaudron, direction le pied de la tribune présidentielle pour hurler leur colère envers les dirigeants stéphanois.
Romeyer s'est regardé dans la glace
«Je ne les comprends pas» , a réagi l'entraîneur Alain Perrin après coup. «En Angleterre, les joueurs seraient sortis sous les applaudissements du public car les joueurs ont tout donné. Ici, les supporters entrent sur le terrain alors que le contenu était bon» , s'est-il indigné. Après dix minutes de «direction démission» , les deux présidents de l'ASSE Roland Romeyer et Bernard Caïazzo ayant quitté la tribune, les frondeurs sont ensuite allés saluer amicalement leurs homologues boulonnais. «Si la crise existe à l'extérieur, elle n'existe pas à l'intérieur du club. Il y a un manque de résultat, mais pas de crise» , assure Perrin.
L'évènement n'a visiblement pas perturbé le co-président Roland Romeyer. «Je ne me sens pas coupable. Je me suis encore regardé dans la glace ce matin (samedi). On a confié les clés du jeu à deux responsables (le directeur général Vincent Tong Cuong et le directeur sportif Damien Comoli), nous leurs faisons confiance» , a-t-il commenté après la rencontre au micro de Canal +. Aucun changement n'est donc à prévoir dans l'organigramme dans les jours à venir. Au grand dam des supporters, dont certains ont lancé une pétition sur Internet réclamant la démission des décideurs stéphanois. Hasard du calendrier, les Verts se produiront à nouveau à Geoffroy Guichard samedi prochain. Une victoire face à Grenoble serait vraiment la bienvenue.