le 23/08/2009 à 14h17

Cheyrou sacrifié sur l’autel des Bleus

Avec Gerets comme Deschamps, Benoît Cheyrou est un titulaire indiscutable de l'Olympique de Marseille. Mais malgré ses performances en club, le milieu de terrain ne sera visiblement jamais convoqué par Raymond Domenech. Le sélectionneur de l'équipe de France s'en est expliqué.

L'Olympique de Marseille aurait pu concéder sa première défaite de la saison samedi soir à Rennes, lors de la troisième journée de Ligue 1. C'était sans compter sur le duo Benoît Cheyrou – Mamadou Niang. Le milieu français bottait un coup franc lointain depuis l'aile gauche à destination de l'attaquant sénégalais, suffisant pour ramener le point du nul (1-1). Un but qui ressemble beaucoup, pour ceux qui s'en souviennent, à celui de Thierry Henry (servi par Zinedine Zidane) face au Brésil en quarts du Mondial 2006. La comparaison s'arrête là. Certes, Cheyrou n'est pas Zidane, ça se saurait…

R. Domenech – «je connais son potentiel»

Mais l'ancien Lillois est devenu indispensable au collectif de l'OM. Le sélectionneur de l'équipe de France n'aura pas manqué de noter cette nouvelle passe décisive. Présent au stade de la Route de Lorient, Raymond Domenech a même dû s'expliquer à l'issue de la rencontre, sur la non-convocation systématique de Cheyrou (28 ans, 3 matchs et 1 but en L1 cette saison). «Il fait partie des bons joueurs du championnat et il a été mon capitaine chez les Espoirs pendant deux ans. Je connais son potentiel et ses qualités, il a été l'une des pièces maîtresses de l'OM la saison passée et confirme cette année.»

«Tant mieux, mais il y a des postes où il y a beaucoup de concurrence» , s'est expliqué Domenech au micro d'Orange Foot. Cheyrou paie sans doute son année de naissance. Né trop tard pour partager les victoires de la génération championne du monde, le natif de Suresnes est aussi né trop tôt pour participer à la reconstruction de la maison tricolore. L'avenir des Bleus appartient aux jeunes pousses, appelées à écrire l'histoire de l'équipe de France pendant les dix prochaines années. La formation à la française ayant par ailleurs le don de révéler chaque année de nouveaux milieux prometteurs, les places sont devenues trop chères pour Cheyrou.

Par Nicolas Lagavardan, le 23/08/2009 à 14h17
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