le 25/08/2009 à 08h45

Niang n’est plus le même homme

Si on a beaucoup parlé de Morientes, Diawara ou Heinze cet été, Mamadou Niang n'a lui pas fait la une des journaux. L'OM a pourtant réalisé le meilleur coup de son mercato en conservant le Sénégalais, devenu sa pièce maîtresse en attaque, au sein de son effectif.

Qu'il est loin le temps où Mamadou Niang suscitait les railleries ! Si aujourd'hui l'attaquant force l'admiration de tous, ce n'était pas forcément le cas il y a quelques années encore. Notamment lors de ses deux premières saisons passées à l'Olympique de Marseille (2005-06 et 2006-07), où sa maladresse chronique face aux buts adverses, malgré un nombre de réalisations plus que correct (22 en 65 matchs de L1), lui valait d'être pointé du doigt, avec pour point d'orgue un 32e de finale de Coupe de France gagné difficilement face aux modestes amateurs de Cambrai le 6 janvier 2007. Mais depuis, la donne a bien changé pour l'ancien Strasbourgeois. Au point d'être devenu aujourd'hui l'attaquant adulé de tous les supporters phocéens et l'atout offensif n°1 de l'OM.

«Une fierté de se sentir un peu craint»

Si on a beaucoup parlé des arrivées de Souleymane Diawara, Gabriel Heinze ou Fernando Morientes, le club olympien a pourtant réalisé le plus joli coup de son mercato en conservant Niang dans ses rangs et en le prolongeant jusqu'en 2014. Au passage, le Sénégalais s'est vu nommé capitaine par Didier Deschamps. «Le brassard, c'est un truc inespéré, confie l'attaquant marseillais à France Football ce mardi. Avec l'arrivée d'un nouveau coach, je ne savais pas du tout à quoi m'attendre. Mais ça ne me tracassait pas. C'est un honneur, pas une obsession.» Le capitaine marseillais est bien conscient qu'il a changé de dimension depuis son arrivée sur la Canebière en 2005. «C'est presque une fierté de se sentir un peu craint» , ose-t-il avouer.

Malgré l'arrivée de Morientes cet été, et la présence au club de nombreux attaquants de qualité, Niang reste la principale arme offensive de l'OM. Et semble peu se soucier de la concurrence. Preuve que son statut a bel et bien changé sur la Canebière. «Je ne revendique rien du tout. A droite, à gauche, dans l'axe, je me mets là où on me dit d'évoluer, explique l'ancien Troyen. La concurrence est forte mais elle ne me perturbe pas. Je ne passe pas mon temps à regarder les autres à l'entraînement.» Sauf un certain Morientes. Preuve aussi que le Sénégalais n'a pas oublié d'où il venait ni le chemin qu'il a dû accomplir pour arriver tout en haut. «Lui, c'est un monsieur. Je me sens tout petit à côté de lui» , note le capitaine phocéen. Avec 2 buts lors des 3 premières journées de championnat, Niang est bien parti pour faire honneur à son nouveau statut.

Par Pierre-Damien Lacourte, le 25/08/2009 à 08h45
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