le 01/09/2009 à 23h06

La triche a encore de beaux jours devant elle

Le milieu de terrain d'Arsenal, Eduardo, sera suspendu deux matchs pour avoir abusé l'arbitre lors du barrage de Ligue des Champions contre le Celtic. Par extension, si la triche offre la victoire, les suspensions a posteriori sont-elles suffisantes pour réparer les préjudices causés à l'équipe vaincue ? Les aléas de l'arbitrage sont-ils une fatalité ou peut-on y remédier ?

Le milieu de terrain d'Arsenal, Eduardo da Silva (26 ans, 1 match et 1 but en C1 cette saison) a écopé d'une suspension de deux matchs de la part de l'UEFA ce mardi, suite à sa simulation lors du barrage retour de la Ligue des Champions contre le Celtic Glasgow (3-1). Pris au piège par l'international croate d'origine brésilienne, l'arbitre avait alors accordé à tort un penalty aux Gunners, transformé par Eduardo lui-même. Si cette sanction a posteriori est nécessaire, le score du match n'a pas été remis en question. La qualification n'aurait somme toute pas échappé aux Londoniens, mais le préjudice subi par le Celtic ne sera donc jamais entièrement réparé.

Comment effacer le préjudice ?

On peut dès lors s'interroger sur la justice dans le football. Car si les suspensions sont nécessaires, elles ne sont pas suffisantes pour combler l'injustice et donc dissuader les simulateurs en herbe. En effet, dans le cas où la simulation d'un joueur serait décisive sur le sort du match, que ce soit en barrage ou en finale, le préjudice subi par le club vaincu demeurerait à jamais. Si le seul risque encouru est la suspension pour une poignée de matchs, un joueur n'hésitera pas à simuler si son geste offre la victoire ou la qualification à son équipe. Dans ces conditions, l'employeur du simulateur pourrait même s'en féliciter voire l'encourager. De plus, les effectifs des grands clubs sont suffisamment riches et fournis pour que le suspendu soit remplacé par un de ses coéquipiers sans que le niveau de l'équipe en soit affecté qualitativement.

Partant de ce constat, les instances pourraient envisager de nouvelles mesures afin de dissuader les joueurs d'abuser l'arbitre. Si Eduardo mérite deux matchs de suspension, soit l'équivalent d'un carton rouge qu'il n'a jamais reçu, pourquoi ne pas imposer à son équipe de commencer le match suivant à dix ? Mais dans ce cas-là également, le préjudice pour l'équipe victime persiste. Le moyen le plus radical pour lutter contre la tricherie (si celle-ci est décisive) serait de donner match perdu. Mais le meilleur moyen de conjurer le mauvais sort n'est-il pas de rétablir la justice sur le moment, pour que le match ne soit pas faussé ? Vu les moyens technologiques à disposition, pourquoi ne pas assister les arbitres dans leur tâche si délicate ? Qu'il s'agisse de vidéo ou de l'ajout d'arbitres dans les surfaces de réparation, les instances compétentes n'ont que trop attendu.

Par Nicolas Lagavardan, le 01/09/2009 à 23h06
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