Le racisme compte depuis dimanche une nouvelle victime : il s'agit de Djibril Cissé. Pour la première fois de sa carrière, l'attaquant français a été confronté à ce fléau. D'autres avant lui ont vécu des moments difficiles sur les terrains, à l'image de Samuel Eto'o en Espagne, d'Abdeslam Ouaddou et de John Mensah en France, ou encore de Marc Zoro et de Ferdinand Coly en Italie. A l'occasion d'un match amical disputé avec son club du Panathinaïkos, l'ancien Marseillais a essuyé des cris de singe et des jets de bouteille de la part d'un groupe de supporters de l'Olympiakos Volos.
«Je ne suis pas venu en Grèce pour ça»
Blessé dans son orgueil, Cissé a décidé de saisir l'UEFA. «Je ne suis pas venu en Grèce pour essuyer des attaques racistes et pour que les supporters poussent des cris de singe à chaque fois que je touche la balle, s'est plaint l'attaquant français du Pana. C'est la première fois de ma carrière que je suis traité de la sorte. Ce qui s'est passé ne restera pas impuni.» Mais face à ces cris racistes, Cissé a malheureusement perdu le contrôle de ses nerfs. L'international tricolore a répliqué à ses agresseurs par un jet de bouteille lui aussi. Un geste qu'on peut aisément comprendre mais qui pourrait malheureusement lui valoir une suspension.
«Je suis venu dire aux supporters de se taire et ils m'ont jeté des bouteilles, a expliqué Cissé. Je leur en ai jeté une en retour.» Un geste condamné par son entraîneur, tout autant que les cris racistes à l'encontre du Français. «Je ne peux pas justifier ce geste. Un joueur du Panathinaïkos est un professionnel et ne devrait pas réagir ainsi même s'il est traité de la sorte» , a affirmé Henk Ten Cate. Si Djibril Cissé mettra sans doute du temps pour oublier, l'UEFA devra elle vite trancher pour éviter que ce comportement honteux d'une partie des supporters de l'Olympiakos Volos reste impuni.