le 11/09/2009 à 09h30

Morientes va s'accrocher

Fernando Morientes effectue un début de saison pour le moins discret avec l'Olympique de Marseille. L'avant-centre espagnol attribue la situation à son déficit de forme physique. Et prévient la concurrence qu'il n'est pas venu dans la cité phocéenne pour se la couler douce.

Quatre apparitions en quatre matches, et peu d'occasions de s'enthousiasmer : à la veille de la reprise de la Ligue 1 après la trêve internationale, le bilan de Fernando Morientes à l'Olympique de Marseille n'a rien de particulièrement reluisant pour l'heure. Arrivé cet été, l'avant-centre espagnol présente un net retard de forme. Interrogé par L'Equipe, le triple vainqueur de la Ligue des Champions se considère à 6 sur une échelle de 0 à 10 ; et souhaite arriver à 8 ou 9. «Je n'ai pas beaucoup joué la saison dernière et, cet été, j'ai travaillé pendant deux mois mais tout seul. Il me manque du rythme, du fond ; et puis j'ai 33 ans et j'attaque ma seizième saison, confie le transfuge du FC Valence. A mon âge, il faut en rajouter. Si l'entraînement dure une heure, je fais une heure et demie. Si je ne fais pas comme ça, je n'y arriverai pas. C'est la TVA que tu dois payer après trente ans. A chaque saison supplémentaire, c'est plus cher. Mais, dans ma tête, c'est carré. Je m'attendais à souffrir et, s'il faut en baver pendant deux mois, j'en baverai.»

«Je ne tricherai pas»

Si Fernando Morientes a signé pour deux saisons à Marseille, ce n'est pas pour couler une préretraite dorée. Qu'on se le dise ! «Je ne suis pas venu à Marseille pour faire un contrat de plus, assure l'avant-centre. La solution de facilité, c'était le Qatar : de l'argent facile et pas de pression. J'ai choisi la confiance de Deschamps. Et je ne tricherai pas avec ça.»

Pour l'heure un cran en-dessous de Brandao dans la hiérarchie des attaquants axiaux marseillais, Fernando Morientes ne se contentera pas de ce rang indigne de son pedigree. «Je ne peux pas me satisfaire d'un statut de remplaçant, confie l'homme aux 47 sélections avec la Roja. Ce qui fait avancer, c'est la concurrence. Avec Brandao, elle est saine. Mais je ne suis pas venu pour être le deuxième. Au Real, j'ai été confronté à plus dur. J'ai rivalisé avec Suker, puis Anelka. J'étais remplaçant et j'ai fini titulaire. Puis je me suis frotté à Ronaldo, le meilleur 9 du monde. Et j'ai joué des matches, marqué des buts importants.» La reprise de la Ligue des Champions, mardi prochain face au Milan AC, au Vélodrome, lui donne certainement des idées.

Par Patrick Juillard, le 11/09/2009 à 09h30
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