Pauvres arbitres. Pas une journée de championnat ne se passe sans qu'un match au moins ne soit faussé par les erreurs des hommes en noir. Si les penalties sifflés ou non sifflés font souvent débat, est-il normal que les buts validés à tort (l'inverse est vrai aussi) soient encore la source de polémiques ? Dimanche soir entre le Paris SG et Lyon (1-1), l'un des deux buts n'était pas valable, une donnée qui a totalement échappé au corps arbitral. L'erreur profite à Lyon cette fois-ci et pénalise le PSG. Une situation que l'OL a préféré zapper. En effet, les Rhodaniens ont totalement évacué la polémique concernant le hors-jeu de Bafetimbi Gomis sur l'égalisation.
G. Coupet – «fan de la vidéo»
Principal flux de communication du club, le site officiel a tout bonnement décidé d'occulter l'erreur d'arbitrage de son analyse et des déclarations d'après-match. «Un centre de Cissokho (…) vers Bafé Gomis qui, à l'extrême limite du hors-jeu, crucifia Greg Coupet à bout portant» , avance l'OL dans son compte rendu. Idem pour les déclarations à chaud. Alors que le site rapporte les réactions de sept joueurs et dirigeants dont six Lyonnais, aucun mot n'évoque l'erreur d'arbitrage à incidence directe sur le résultat et donc sur les classements de L1 et des buteurs. Grégory Coupet et Claude Puel, mais aussi Gomis ont pourtant réagi sur le sujet en conférence de presse après la rencontre. «Je suis fan de rugby et fan de la vidéo. Cela pourrait assainir la situation et on ne parlerait pas de ça à l'heure actuelle avec la vidéo» , n'a pas pu s'empêcher Coupet.
«On est arbitré par des humains qui font leur métier consciencieusement. Des erreurs, j'en ai faites aussi» , s'est-il tout de suite repris. «Gomis est légèrement hors-jeu paraît-il, ça fait partie du jeu» , a susurré Puel de son côté. «On l'a accepté comme on aurait accepté le but de Paris s'il avait été hors jeu» , a-t-il ajouté. Ironie du sort, son entraîneur adjoint Joël Bats a bondi du banc en première mi-temps pour vérifier la validité du but de Ludovic Giuly, sur quoi il a été exclu par l'arbitre qui a cru à une provocation. Combien de temps encore les instances internationales vont-elles mettre avant d'agir, sachant que l'arbitrage à cinq cher à Michel Platini, n'aurait été d'aucun secours sur ce coup-là ?