le 21/09/2009 à 20h32

Grenoble attaque ses supporters en justice

Confronté aux débordements de ses supporters, Grenoble a décidé de contre-attaquer sur le terrain judiciaire. Mais l'indignation des dirigeants du GF 38 cache d'autres arrières-pensées. Décryptage.

Grenoble s'enfonce dans la crise. Déjà à l'agonie en Championnat avec six défaites en autant de rencontres, le club isérois doit aussi faire face à la fronde de certains de ses supporters. Samedi, ces derniers s'étaient «illustrés» à domicile en lançant de nombreux fumigènes et pétards sur la pelouse. La rencontre avait été suspendue par l'arbitre à deux reprises, une minute en première période et presque un quart d'heure à la 70e minute. Les dirigeants grenoblois annoncent lundi qu'ils vont porter l'affaire devant les tribunaux. «Le GF38 fera donc tout ce qui est en son pouvoir pour chasser du stade les individus responsables de ces troubles. D'ores et déjà, le club a déposé plainte et travaillera avec les autorités administratives et judicaires pour mener à bien notre lutte contre toute forme de violence» , précise lundi un communiqué du club.

Déjà, contre l'OM…

«Le mécontentement exprimé samedi soir au stade, et depuis, par l'immense majorité des spectateurs et soutiens du club nous conforte dans notre détermination et nous encourage à ne pas laisser un groupuscule détruire le travail de tous» , ajoute la formation de Ligue 1. Le Stade des Alpes avait déjà été le théâtre d'incidents du même type le 8 août dernier lors de la réception de Marseille. Déjà, l'arbitre avait dû interrompre la rencontre par deux fois.

Par cette contre-attaque d'une vigueur inédite sur le terrain judiciaire, le GF 38 espère par conséquent s'attirer la bienveillance des instances disciplinaires du football français. Car le club a déjà eu affaire à elles pour des motifs semblables, en fin de saison dernière. Des actes similaires avaient alors conduit la Fédération la Ligue à sanctionner Grenoble d'un match à huis clos. Une sanction finalement levée en appel. Une suspension de terrain n'arrangerait sans doute rien. Mais ce serait presque un détail, comparé à une situation sportive catastrophique : alors que leur équipe est scotchée à la lanterne rouge avec aucun point, l'implication de certains des joueurs, qualifiés de «petits merdeux» , a été ouvertement mise en cause par le directeur général du club. Tous les ingrédients d'une saison cauchemardesque sont décidément réunis à Grenoble.

Par Patrick Juillard, le 21/09/2009 à 20h32
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