le 23/09/2009 à 09h31

PSG-Lyon : la polémique Aulas

Le président de l'Olympique Lyonnais, Jean-Michel Aulas, s'est entretenu en privé avec l'arbitre de la rencontre PSG-OL, à la mi-temps du match dimanche soir. Le club rhodanien dénonce un «procès d'intention» , alors qu'un arbitre international anonyme charge son collègue. Ambiance…

Dimanche soir au Parc des Princes, l'Olympique Lyonnais rejoignait le Paris Saint-Germain à quelques minutes de la fin de la rencontre, grâce à un but inscrit en position de hors-jeu par Bafetimbi Gomis. Ces faits sont à remettre en perspective à la lumière des informations que Le Parisien publie ce mercredi. Le quotidien nous apprend que le président de l'Olympique Lyonnais, Jean-Michel Aulas, s'est rendu dans les vestiaires à la pause, histoire d'exprimer son mécontentement à l'arbitre de la rencontre, Frédy Fautrel.

La pratique est courante : les caméras de télévision nous rendent souvent témoins de tels échanges. Au moment des faits, les Gones sont sous le choc de l'expulsion de Joël Bats, qui reprochait précisément à l'homme en noir d'avoir accordé le but de Ludovic Giuly, jugé (à tort) hors-jeu. Des témoins rapportent que le boss de l'OL est revenu avec l'arbitre sur ce fait de jeu. Alors, pourquoi en faire une polémique ? Parce qu'au lieu d'en rester là ou de laisser cette conversation se poursuivre devant les staffs techniques et les joueurs des deux équipes qui regagnaient leurs vestiaires, Frédy Fautrel décide alors de faire entrer dans son local Jean-Michel Aulas. «Ils se sont parlé en tête à tête, entre hommes» , confirme l'un des deux délégués de la Ligue, Dominique Federico, cité par le quotidien francilien.

«Procès d'intention»

On ne saura rien de la teneur des propos échangés alors entre l'arbitre et le dirigeant. Interrogé par Le Parisien, l'Olympique Lyonnais a réagi, par la voix de son directeur général adjoint, Olivier Blanc : oui, Jean-Michel Aulas s'est bien entretenu avec l'arbitre à la mi-temps. Mais, non, l'expulsion de Bats ou le but accordé à Giuly n'étaient pas au menu de la discussion. «On fait beaucoup de procès d'intention à Jean-Michel et il est courant qu'à la mi-temps des mots soient échangés avec les arbitres. Ce n'est pas interdit et il n'y avait aucun caractère vindicatif» , conclut le représentant de l'OL.

S'il n'est effectivement pas rare que l'arbitre soit interpellé par les staffs techniques durant la pause, la pratique de l'entretien en privé, derrière une porte fermée, est moins courante et offre prise au doute. L'affaire apporte en outre un éclairage sur l'atmosphère délétère qui entoure l'arbitrage français. Un sifflet international, au courage limité, charge son collègue, sous couvert d'anonymat. «C'est malvenu et dommageable, regrette un arbitre international. Cela participe d'une forme de déstabilisation. Pour les arbitres, la mi-temps doit servir à faire le point avec leurs assistants et se reposer. De la pression a été mise volontairement ou involontairement et, a priori, cela a joué sur l'arbitre assistant» , estime l'homme en noir masqué. La recherche de son identité s'annonce comme une affaire dans l'affaire.

Par Patrick Juillard, le 23/09/2009 à 09h31
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