L'arbitre de la rencontre PSG - l'OL (1-1) de dimanche dernier Fredy Fautrel, a réagi sur l'antenne de RMC à la polémique née de sa conversation privée avec le président Jean-Michel Aulas à la mi-temps du match. «Je suis plus que surpris de ce qui se raconte. Il y a eu un échange avec Jean-Michel Aulas, mais il a eu lieu devant témoins» , assure-t-il. «A la mi-temps, j'ai croisé le président lyonnais qui m'a pris a partie. Il m'a dit que le but de Giuly était bien valable, mais qu'il était inadmissible que François Clerc ait pris un carton jaune. Ce comportement en public d'un président est inadmissible» , a jugé Fautrel. «Je l'ai donc convoqué dans le vestiaire pour lui dire que c'était inacceptable et qu'on pouvait parler d'homme à homme, mais pas en public.»
Leproux et Kombouaré furieux
«Tout cela a duré douze secondes et il n'a pas eu le temps de parler» , s'est défendu Fautrel qui aurait donc osé réprimander Aulas entre quatre yeux, et en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. Tout cela ne plait guère au Paris SG, à son président Robin Leproux en particulier, «consterné» et «complètement stupéfait. (…) On m'avait prévenu. On m'avait dit que Jean-Michel Aulas pouvait avoir ce genre de pratiques. Il veut mettre en place une charte de comportement des arbitres. Il devrait d'abord l'appliquer à lui-même. Ce ne sont pas des pratiques que de héler, d'interpeller un arbitre à la mi-temps au point que celui-ci se voit obligé de vous attirer à l'écart» , s'est-il indigné via les colonnes de L'Equipe.
Même son de cloche du côté d'Antoine Kombouaré. L'entraîneur parisien était resté calme après la rencontre malgré l'erreur d'arbitrage qui a couté la victoire à son équipe, mais là c'en est trop. «C'est interdit de venir à la mi-temps, c'est trop grave ! Et je vais même aller plus loin : donc tu peux non seulement gueuler mais tu peux aussi soudoyer l'arbitre si tu le veux. Qui est au courant ? Qui peut voir les choses ? Et puis à l'arrivée, quand tu vois le match, tu vois le but... ça me fout les boules. On a perdu deux points et vous imaginez où on serait aujourd'hui avec deux points de plus ? Ça me rend fou» , s'est énervé Kombouaré. Avec deux points de plus, le PSG serait à égalité avec l'OL (qui aurait par conséquent un point de moins). Mais saura-t-on un jour ce qui s'est vraiment dit entre Fautrel et Aulas ?