le 24/09/2009 à 18h13

Le CNOSF libère le PSG

Le CNOSF a proposé d'annuler le match à huis clos partiel infligé au Paris SG suite aux incidents survenus lors du match contre l'OM le 15 mars dernier. Ce souhait du conciliateur sera-t-il retenu par le Conseil fédéral, alors que les autorités sont actuellement au créneau pour lutter contre les dérives dans les stades ?

Le Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF) a proposé jeudi, en tant que conciliateur, d'annuler la condamnation à un match à huis clos partiel, infligée au Paris SG pour les incidents survenus lors de PSG – OM (1-3) le 15 mars dernier. Le club de la capitale avait écopé en première instance d'un match ferme à huis clos et d'une amende de 35 000 euros, suite aux jets de fumigènes, de feux de Bengale, de fusées, et l'irruption sur la pelouse d'un supporter. La commission supérieure d'appel de la FFF avait réduit le huis clos aux tribunes Boulogne et Auteuil, et annulé l'amende. Le Conseil fédéral doit trancher le 2 octobre lors de sa prochaine réunion. Le club parisien pourra ensuite, s'il le souhaite, se tourner vers le tribunal administratif.

La fouille anale, seule solution ?

Mais le PSG peut-il sérieusement envisager voir la sanction levée au vu de l'actualité chargée en la matière ces dernières semaines, et la montée au créneau du ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux et du président de la LFP Frédéric Thiriez pour contrecarrer l'intrusion et l'utilisation d'engins pyrotechniques ou d'explosifs dans les stades ? Le club de la capitale servira-t-il d'exemple ? Pour sa part, Thiriez s'est dit favorable aux sanctions envers les clubs en cas de dérive de supporters, brandissant même la menace du retrait de points. Sous pression, les clubs ont-ils vraiment les moyens de barrer la route aux fauteurs de trouble ? Sous couvert d'anonymat, un supporter a apporté un élément de réponse au micro de RMC.

«Les fumigènes sont plutôt fins et pas très longs. Il suffit donc de les mettre entre les fesses et de bien les serrer en entrant.» , a-t-il expliqué. «Par contre une bombe artisanale, on ne peut pas la passer dans les fesses. On peut rentrer plusieurs produits séparément, puis on la monte en tribune» , a-t-il poursuivi. Comment lutter dans ces conditions ? «Un supporter qui a décidé de faire rentrer quelque chose, que ce soit un fumigène, une fusée, un couteau ou un flingue, il le rentre. Si on fait une fouille complète et anale, ça pourra être efficace, sinon non, ça ne pourra pas être efficace» , a conclu le supporter. Difficile d'imaginer les autorités en arriver à de telles extrémités sans risquer de vider les stades.

Par Nicolas Lagavardan, le 24/09/2009 à 18h13
Ça a fait le BUZZ actuellement