L'entrevue Fautrel-Aulas, à la mi-temps de PSG-Lyon dimanche, continue de faire couler beaucoup d'encre. Les dernières heures ont été marquées par la réaction du principal intéressé… et par une nouvelle réplique du PSG. Invité de L'Equipe TV, le président de l'Olympique Lyonnais, vivement critiqué par son homologue parisien, en a profité pour livrer sa version des faits. Aux dire du dirigeant rhodanien, c'est à l'initiative de l'arbitre du match que le bref tête à tête tant décrié a eu lieu. «Il (Frédy Fautrel) m'a convoqué manu militari pour me dire qu'à l'avenir, si j'avais des remarques à faire, il fallait les faire droit dans les yeux, a-t-il expliqué. Je ne suis pas allé dans le vestiaire pour parler à l'arbitre, j'y suis allé me faire réprimander.»
Leproux «engueulé» par Bazin ?
Frédy Fautrel n'aurait pas apprécié le ton employé par Jean-Michel Aulas pour lui faire remarquer qu'à ses yeux le carton jaune infligé à François Clerc n'était pas mérité. Cette mise au point aurait pu clore l'incident. Mais Jean-Michel Aulas a ensuite réservé une pique à son jeune homologue parisien, Robin Leproux, qui avait fait part de sa consternation. «Je pense qu'il s'est fait engueuler par Sébastien Bazin (actionnaire principal du club parisien), à qui j'avais raconté l'anecdote à la fin du match, et comme malheureusement Robin n'avait pas saisi la nuance, je crois qu'il en a rajouté un peu» , a glissé Aulas.
Robin Leproux n'a pas tardé à répliquer au micro de RTL. «J'ai passé l'âge de me faire engueuler et mes actionnaires ne sont absolument pas le genre de personne qui ont ce genre d'attitude, encore une pure invention. Il y a un petit côté bizutage étrange de la part d'Aulas, surtout pour quelqu'un qui a autant d'expérience puisqu'il revendique toujours ses vingt ans réussis dans le football professionnel» , a regretté le dirigeant parisien, avant de revenir sur l'incident proprement dit. «Il y avait une demi-douzaine de témoins et moi je tiens les images vidéo à sa disposition : Jean-Michel Aulas a véritablement invectivé l'arbitre à la mi-temps, au point que celui-ci, ne voulant pas se donner en public, l'invite à régler ça dans son vestiaire» . Une version des faits finalement peu éloignée de celle donnée par Jean-Michel Aulas.