le 25/09/2009 à 18h42

Sessègnon cherche son équilibre

Stéphane Sessègnon effectue ce week-end son retour dans le groupe du Paris Saint-Germain après deux matches de suspension. L'occasion pour le milieu offensif béninois de se confier sur ses qualités et leur apport au jeu de son équipe. Extraits.

Le Paris Saint-Germain enregistre ce week-end le retour de son créateur, Stéphane Sessègnon (25 ans, 5 matches de L1 cette saison), suspendu lors des deux précédentes rencontres. Avant de retrouver les terrains de Ligue 1, l'international béninois s'est longuement confié à propos de son football, tout en technique et en prise de risque. C'est lors de son enfance, en Côte d'Ivoire, que l'ancien de Créteil et du Mans a acquis son sens du dribble. «Quand j'étais tout petit, c'était l'époque du foot de rue. J'ai appris l'essentiel de mon bagage dans la rue, car il s'agissait avant tout de prendre du plaisir, avant un jour de se structurer et d'intégrer une école de foot, pour faire du football son métier, explique le meneur de jeu dans France Football ce vendredi. On dribblait, on voulait montrer qu'on était le plus fort techniquement, on se concentrait uniquement sur la créativité...»

Surnommé «Diego» dans sa jeunesse, Sessègnon se revendique comme un «dribbleur-né» , mais s'estime encore loin de son modèle, Jay Jay Okocha. Passé également par le PSG, le génial Nigérian n'avait su s'y imposer dans la durée. Son successeur béninois veut lui réussir sous le maillot rouge et bleu. Pour l'y aider, Antoine Kombouaré lui a demandé de jouer aussi simple que possible. Et sur un côté, alors que le fer de lance des Ecureuils (surnom de la sélection béninoise, ndlr) préfère le poste de meneur axial.

Trop égoïste ?

Parfois taxé d'individualisme, Stéphane Sessègnon s'explique également à ce sujet. Pour le milieu de terrain du Paris Saint-Germain, un joueur qui veut faire la différence doit forcément être égoïste à l'approche du but adverse. L'ancien Manceau estime lui qu'il ne l'est pas assez. «Pour être efficace dans la zone de vérité, il faut être égoïste, indique le Béninois. En revanche, il y avait des moments où j'avais la possibilité de finir l'action, mais je préférais chercher mes coéquipiers. Alors, je n'ai pas été intelligent à certains moments, car j'avais tendance à trop porter le ballon, parce que je voulais faire la différence pour les autres, pas pour moi.» Parvenir à ce subtil équilibre entre créativité individuelle et apport collectif, telle est la mission de Stéphane Sessègnon.

Par Patrick Juillard, le 25/09/2009 à 18h42
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