A chaque semaine sa polémique pour le Paris Saint-Germain. Avec à chaque fois un arbitre au milieu. Après l'Olympique Lyonnais, Jean-Michel Aulas et Fredy Fautrel la semaine dernière, c'est au tour cette fois du FC Lorient, de Christian Gourcuff et de Saïd Ennjimi de se trouver face au club de la capitale. En cause une faute de Claude Makelele sur Sigamary Diarra lors du Lorient-PSG de samedi soir (1-1), qui n'a valu au capitaine parisien qu'un carton jaune. Une décision qui a sidéré l'entraîneur des Merlus, Christian Gourcuff, lequel dans la foulée s'est lâché au sujet de l'ex-international tricolore, l'accusant d'être protégé des arbitres et de compenser son manque de physique par un nombre incalculable de fautes. Une attitude qui n'a pas du tout plu à Antoine Kombouaré, lequel ne s'est pas gêné pour le faire savoir sur les ondes de RMC lundi soir.
«Quand il (Gourcuff) dit qu'il (Makelele) est dépassé et n'a plus rien à faire sur un terrain, je dis stop. Il est irrespectueux, dépasse les limites et va avoir affaire à moi. Il y a des choses que je ne peux pas accepter. On doit respecter l'homme et sa carrière, s'est emporté l'entraîneur parisien. Gourcuff, il faut lui dégonfler son cigare. Il faut que Gourcuff parle football et arrête de se prendre pour un autre. J'ai l'impression que ce mec-là est aigri. Est-ce qu'il a un souci ? Excusez-moi de parler avec mes mots à moi mais ce genre de mec mérite des claques dans la gueule. Je l'ai appelé après ça, mais il ne m'a toujours pas rappelé.»
«M'excuser de quoi ?»
Il est vrai que l'entraîneur lorientais n'a pas pris la peine de rappeler son homologue parisien. Mais le technicien breton répond ce mardi à Kombouaré. Il n'a visiblement aucune intention de s'excuser. «Je ne veux pas entrer dans ce jeu, a fait savoir Gourcuff dans les colonnes du quotidien Le Parisien. Ce n'est pas moi qui en fais une affaire d'état. Antoine Kombouaré tient les propos qu'il veut. Quant à moi, 48 heures après le match, je n'enlève rien de ce que j'ai dit. J'ai constaté qu'Antoine avait essayé de me joindre, mais je n'ai pas encore eu le temps de le rappeler. Je ne suis pas non plus pendu à mon téléphone 24 heures sur 24 ! Il veut que je m'excuse. Mais de quoi ? J'ai dit ce que je pensais. J'ai d'ailleurs toujours été correct dans mes propos. Mais dès qu'on touche à Makelele, j'ai l'impression que ça prend des proportions démesurées.»
Finalement, Kombouaré a peut-être enterré la hache de guerre avant même de s'être expliqué avec Gourcuff. L'entraîneur du PSG est revenu sur ses propos très virulents à l'encontre de son homologue lorientais : «Tout d'abord, je n'ai pas dit ça comme ça. J'ai dit que les personnes de ce genre, qui se permettent d'attaquer un joueur sur le plan humain et qui attaquent le PSG, sont des têtes à claques. Je ne vise pas le bonhomme en particulier, je ne me permettrais pas. Mais, en tout cas, Christian Gourcuff s'est montré irrespectueux envers l'un de mes joueurs et, ça, je ne peux pas le tolérer. Ça me met hors de moi !» Fin de l'histoire.