le 30/09/2009 à 12h13

R. Courbis : "Ma vie en prison"

Rolland Courbis évoque pour la première fois mercredi ses conditions de détention à la prison des Baumettes de Marseille. Si la solitude est difficile à vivre pour l'ancien coach de l'OM, l'espoir d'une libération prochaine demeure. Propos choisis.

Rolland Courbis rompt le silence. Pour la première fois depuis son interpellation le 19 septembre au Stade Vélodrome, l'ex-entraîneur de Montpellier évoque sa détention. Dans une interview au Parisien, le consultant radio revient d'abord sur les circonstances de son arrestation. «J'étais venu commenter OM-Montpellier pour RMC, je ne m'attendais pas à être emmené par les forces de l'ordre à la sortie du stade. On m'a conduit en voiture jusqu'à l'Evêché (l'hôtel de police de Marseille, ndlr). Les policiers ont été très corrects. J'ai passé la nuit dans la cellule infirmerie, puis on m'a transféré aux Baumettes le lendemain matin» , raconte Courbis dans les colonnes du Parisien.

L'ancien coach phocéen, qui purge des reliquats de peine de 21 mois dans les affaires du SC Toulon et des transferts douteux de l'OM, évoque également ses conditions de détention. «Ma vie en prison ? Je suis dans une cellule de 3 mètres sur 2. La nourriture, c'est très moyen. Mes rapports avec les gardiens sont excellents, confesse Courbis. A ma demande, j'ai été placé à l'isolement (avec promenade privative), je ne vois pas d'autres détenus. J'ai été opéré du ventre il y a peu et je ne souhaite pas être pris dans un mouvement de foule lors de la promenade. Je n'ai pas non plus envie de passer mon temps à signer des autographes ou répondre aux questions des uns et des autres.»

Libéré d'ici le 15 novembre ?

L'objectif de Rolland Courbis, désormais, consiste à «sortir le plus vite possible» et retrouver une vie normale. «Par moments, la solitude me pèse. Ma famille et mon travail me manquent» , ajoute-t-il. Le soulagement pourrait prochainement venir du législateur : le Parlement doit voter un texte sur l'aménagement des peines de moins de deux ans (les 21 mois de Rolland Courbis entrent dans cette catégorie). Une commission mixte paritaire doit se tenir durant la première quinzaine d'octobre. Au mieux, la loi sera promulguée à la mi-octobre. En cas de saisine du conseil constitutionnel, il faudrait attendre le 15 novembre. Rolland Courbis pourrait donc sortir de cellule dans moins de deux mois. En attendant, il a déjà demandé un transfert de la prison des Baumettes à celle de Draguignan.

Par Patrick Juillard, le 30/09/2009 à 12h13
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