Les autorités s'activent depuis plusieurs jours pour tenter «d'enrayer la recrudescence et la radicalisation des actes violents dans les stades lors des matches de football.» Remonté jusqu'au gouvernement, le dossier n'est pas resté sans réponse. A l'issue d'une réunion en présence des responsables du football français, des directions générales de la police, de la gendarmerie et des préfets des départements comptant une équipe de Ligue 1, le ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux, a annoncé vouloir créer un service de police spécialisé contre le hooliganisme.
Jusqu'à 5 000 hommes et femmes mobilisés
Cette nouvelle section aura plusieurs objectifs : «mieux coordonner nos capacités de renseignement avec les acteurs responsables de la sécurité sur le terrain ; mieux identifier les cas individuels à risque afin de pouvoir les interpeller et les sanctionner, non seulement au plan administratif mais aussi judiciaire ; avoir un appui renforcé en terme d'organisation des dispositifs d'ordre public et d'identifications, comme c'est déjà le cas lors des grands événements ou manifestations de grande ampleur» , précise le ministère. «2 500 hommes et femmes seront mobilisés pour chaque journée de championnat et, pour certaines journées à risques, jusqu'à 5000» , ajoute-t-il.
Impuissante face au problème, la Fédération Française de Football s'est satisfaite de cette mesure. «La Fédération soutient totalement la création de la division nationale, elle permettra de densifier, concentrer et mieux cibler les moyens dédiés à la lutte contre le hooliganisme» , a commenté le directeur général de la FFF Jacques Lambert. «La Fédération soutient également la stratégie d'action du ministère de l'Intérieur, à savoir faire travailler ensemble, en toute circonstance, tous les acteurs de la lutte contre la violence dans les stades : gouvernement, forces de sécurité, Fédération, Ligue et clubs.» Cette montée au créneau permettra-t-elle d'assister à une 8e journée de Ligue 1 sans incident ce week-end ?