le 02/10/2009 à 12h13

Blanc s'emporte contre le calendrier

Avec trois matches en sept jours, Bordeaux aura 24 heures de récupération en moins par rapport à l'OL et l'OM, autres clubs de Ligue 1 engagés en Ligue des Champions. Une situation qui «enrage» l'entraîneur des Girondins, Laurent Blanc. Extraits d'une sortie remarquée.

Le soulagement n'est pas incompatible avec l'esprit critique. Satisfait d'avoir vu ses hommes l'emporter de justesse contre le Maccabi Haïfa mercredi soir en Ligue des Champions, laurent Blanc a poussé un coup de gueule contre le calendrier imposé à son équipe. «Je suis enragé d'avoir joué dimanche soir contre Rennes, a lâché l'entraîneur bordelais devant la presse rassemblée au Haillan. Ceci prouve encore une fois qu'entre l'audience et la performance des clubs engagés en Ligue des Champions, on choisit l'audience. Avec tous ces éléments-là, avoir gagné dans la difficulté et sans rien lâcher est courageux… Il n'y avait qu'à voir les joueurs en fin de match, ils étaient rôtis et bouillis, parce qu'ils sont allés au bout d'eux-mêmes.»

Mais l'énervement de Laurent Blanc ne s'arrête pas là. Les Girondins doivent rejouer à Saint-Etienne samedi à 19 heures, moins de 72 heures après leur match de C1. Le turn-over sera donc de rigueur, ce qui ne serait pas un souci si les autres clubs français engagés dans la compétition continentale étaient logés à la même enseigne. Or, ce n'est pas le cas.

Risque de blessure

Le président ne s'est pas privé de rappeler ce défaut d'équité du calendrier concocté par les instances professionnelles et leurs diffuseurs. «Je ne veux pas lancer de polémique, mais des trois clubs engagés en C1, sur ce coup-là, Bordeaux est le plus pénalisé, a poursuivi le "président" . On joue le dimanche, le mercredi, et encore un peu plus de quarante-huit après, à Saint-Etienne, à 19h00... Je suis désolé mais Lyon a joué samedi, mardi et joue samedi, et Marseille, samedi, mercredi et samedi. Le jour de repos qu'ils ont eu, nous, nous ne l'avons pas eu» , a regretté Blanc.

L'entraîneur bordelais va bien devoir faire avec. «La motivation et l'envie sont là, mais malheureusement, le réservoir n'est pas plein, et le risque de blessure est grand» , a prévenu le coach, qui doit déjà composer avec l'absence de son meneur de jeu Yoann Gourcuff, victime mercredi d'une lésion aux ischio-jambiers. La trêve internationale arrivera donc à point pour panser les plaies et reposer les organismes.

Par Patrick Juillard, le 02/10/2009 à 12h13
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