le 02/10/2009 à 20h26

Portsmouth, chronique d'une faillite annoncée

Portsmouth est au bord du gouffre. Lanterne rouge de Premier League avec 0 point en 7 matches, Pompey attend toujours que son propriétaire émirati débloque d'urgence 50 millions de livres, sous peine de devenir le premier club placé sous la tutelle directe de la Premier League.

Auteur du pire début de saison de son histoire, Portsmouth est également en train de sombrer financièrement. Pour la lanterne rouge du Championnat anglais (0 point en 7 matches), en chute libre depuis le départ d'Harry Redknapp voici un an, amputé cet été de plusieurs de ses meilleurs éléments (Crouch, Kranjcar, Glen Johnson et Distin notamment), la faillite pure et simple n'est plus à exclure. Les événements se sont accélérés ces dernières heures. Plusieurs quotidiens anglais laissent entendre vendredi que Pompey pourrait devenir le premier club du pays à être placé sous la tutelle directe de la Premier League. Une loi autorise désormais les instances nationales à saisir une formation lorsque celle-ci croule sous les dettes. C'est le cas de Portsmouth qui attend toujours des fonds d'urgence destinées à son refinancement.

Jeudi, les joueurs et les dirigeants avaient appris qu'ils seraient payés en retard ce mois-ci. Un communiqué mis en ligne sur le site officiel du 20e de Premier League précise que ce retard intervient «pour des raisons entièrement indépendantes de la volonté du club» . Fait sans précédent, le document prend à témoin le propriétaire de celui-ci, le magnat émirati de l'immobilier, Sulaiman al-Fahim. Sur la sellette, ce dernier a beau promettre qu'il rassemblerait la somme nécessaire au sauvetage du club, Fratton Park ne voit toujours rien venir. Selon le Daily Mirror, le milliardaire aurait même été admis à l'hôpital pour soigner des calculs rénaux…

Et de huit défaites ?

Joueurs et dirigeants ne devraient plus tarder à être fixés sur leur sort. Le directeur-général, Peter Storrie, situe l'heure de vérité «entre la mi et la fin octobre» en fonction des fonds qu'apportera ou non son propriétaire Sulaiman al-Fahim. «Je ne sais vraiment pas ce qui se passera si l'argent n'arrive pas, a déclaré le dirigeant au site ESPN Soccernet. Je dois être franc: je ne sais pas si les 30% des 50 millions de livres (environ 55 millions d'euros) prévus pour le refinancement arriveront d'ici la mi-octobre.» En attendant, les coéquipiers de Piquionne, Dindane, Belhadj  et du vétéran Kanu tenteront ce samedi à Wolverhampton d'éviter leur huitième défaite de rang. Mais pourront-ils seulement se concentrer sur le terrain dans ces conditions ?

Par Patrick Juillard, le 02/10/2009 à 20h26
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