Dimanche a eu lieu la première confrontation dans l'élite entre l'US Boulogne Côte d'Opale et le Lille OSC. Défait (2-3) sur sa pelouse, le promu a depuis du mal à digérer cette défaite, et accuse la formation nordiste d'avoir faussé le match. Premier grief, les Lillois auraient fait pression sur l'arbitre de la rencontre. Le directeur sportif du club, Bruno Dupuis, raconte avoir vu l'entraîneur adverse, Rudi Garcia, entrer dans le vestiaire des arbitres. «A la pause, quelqu'un du LOSC faisait le guet devant le vestiaire des arbitres. On était deux de Boulogne, mais on ne nous a pas reconnus. Cette personne a alors prévenu Rudi Garcia qu'il n'y avait personne, et qu'il pouvait y aller, déclare le dirigeant au quotidien 20 Minutes. On est tout de suite allé chercher le délégué. Au niveau déontologique, c'est assez curieux, et je trouve l'attitude des Lillois assez choquante.»
Un penalty oublié ?
Le coach des Dogues a été rapidement sommé de quitter le vestiaire de M. Vileo, qui officiait dimanche. Mais l'incident figure dans le rapport du match. L'entraîneur lillois n'a pas pour l'heure souhaité réagir à ces accusations. Dans l'esprit du directeur sportif boulonnais, le doute est permis : «Je ne vais pas me lancer dans une polémique mais on a l'impression qu'on ne nous a pas sifflé un penalty..., poursuit Bruno Dupuis. Rudi Garcia a sûrement réussi à influencer l'arbitre...»
Si l'on se penche sur le contenu de la deuxième mi-temps, l'avantage dont auraient bénéficié les Lillois ne paraît pourtant pas flagrant. La plus grosse erreur commise durant le match par l'homme en noir étant plutôt d'avoir accordé aux Boulonnais leur premier but, alors que Bira Dembélé s'aide de façon illicite en s'appuyant sur les épaules de Stéphane Dumont. Quoiqu'il en soit, l'USBCO ne décolère pas, et ajoute dans la foulée une nouvelle pièce au dossier contre les Lillois. Et il est toujours question de vestiaires : l'intendant du club nordiste se serait introduit dans celui des Boulonnais avant la rencontre. Pour espionner, selon les promus, puisque les schémas tactiques de Laurent Guyot étaient accrochés aux murs. «Pour aller chercher des ballons, rétorque l'adjoint de Rudi Garcia, Frédéric Bompard… Quand on a la feuille de match, il ne faut pas être sorti de Saint-Cyr pour comprendre qu'ils vont jouer à cinq derrière». Programmé le 13 février 2010, le match retour sent déjà la poudre.