le 07/10/2009 à 09h33

Maradona au bout du rouleau

Diego Maradona en a marre. Usé par la pression exercée sur lui, le sélectionneur de l'Argentine n'exclut plus de démissionner après les éliminatoires, qui se terminent la semaine prochaine à l'issue de deux rencontres-couperet pour l'Albiceleste. Explications.

L'Argentine est en danger, et son sélectionneur est remis en question. Diego Maradona n'est pas insensible à cette situation. Critiqué pour son incapacité à tirer le meilleur des joueurs de classe mondiale dont il dispose, El Pibe de Oro ne s'accrochera pas à son poste. Et pourrait démissionner. Même si ses joueurs se qualifient. «Je suis à fond avec mes joueurs. Mais une fois les éliminatoires terminés, que l'on soit qualifié ou pas, je m'entretiendrais avec le président Grondona. Je vais voir si je continue, a expliqué Maradona au cours d'un point de presse relayé par l'AFP. Quand j'ai pris ce poste, j'étais le plus heureux du monde. Mais il y a des choses qui se sont passées, et dont je parlerai, que je n'ai pas aimé du tout. Si je continue, ce sera à mes conditions. Un point c'est tout.»

Avant les rencontres capitales de samedi à domicile contre le Pérou et de mercredi prochain contre l'Uruguay, l'Argentine ne se trouvait déjà pas dans la sérénité. Au doute sur les capacités sportives de l'équipe s'ajoute désormais une incertitude accrue quant à l'état d'esprit de son patron technique. Le mois dernier, Diego Maradona avait pourtant balayé d'un revers de main les interrogations, en rappelant qu'il était «sous contrat jusqu'en 2011.»

L'arbitrage en question

Avec un seul point d'avance sur l'Uruguay et le Venezuela, l'Argentine a intérêt à réussir le sans-faute lors de ses deux derniers matches si elle tient à garder sa 5e place, synonyme de barrages face au 4e de la zone Concacaf. Prochain adversaire des Argentins, la sélection péruvienne, déjà éliminée, fait elle aussi monter la pression, via des soupçons sur l'arbitrage de la rencontre, relayant certaines craintes de la presse sud-américaine. «Je n'ai pas peur des 60 000 Argentins qui encourageront leur équipe, ni des joueurs de Maradona. La seule chose qui m'inquiète, c'est l'arbitre, a lâché l'attaquant péruvien Johan Fano. Nous devons prendre beaucoup de précaution et nous espérons que M. Ortubé sera juste et ne nous pénalisera pas.» On comprend mieux pourquoi certains médias de Buenos Aires présentent cet Argentine-Pérou comme le match le plus important de l'histoire de l'Albiceleste, voire du pays.

Par Patrick Juillard, le 07/10/2009 à 09h33
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