le 07/10/2009 à 20h58

Niang appelé à la barre

Après ses trois défaites consécutives, l'Olympique de Marseille n'en finit plus de faire jaser. Appelé à la barre, le capitaine Mamadou Niang demande à ses coéquipiers de ne pas céder à la panique et prend la défense en particulier de Lucho Gonzalez et Souleymane Diawara, pointés du doigt.

Seulement 5e du championnat après 8 journées, à 6 points déjà du leader, l'Olympique Lyonnais, bien mal embarqué en Ligue des Champions avec deux défaites en autant de rencontres, l'Olympique de Marseille, qui reste sur trois défaites consécutives, traverse une bien mauvaise passe. Il n'en fallait pas plus pour que les choix de Didier Deschamps, en particulier concernant le recrutement estival, ne soient déjà remis en question. Appelé à la barre, le capitaine Mamadou Niang, qui lui n'a absolument rien à se reprocher en ce début de saison, si ce n'est peut-être une occasion franche manquée à Madrid en première mi-temps qui aurait pu faire basculer le cours des événements, a demandé à ses coéquipiers de ne pas céder à la panique.

«Le championnat est long. Il y a 38 journées et nous n'en sommes qu'à la 8e. Chaque équipe a sa mauvaise période. Pour l'instant, c'est nous. On ne doit pas paniquer. C'est un travail collectif. Si on prend exemple sur notre première mi-temps de Madrid, pendant laquelle on a su faire bloc, on peut être plus costauds que nous ne l'avons été contre Valenciennes ou Monaco, a confié l'international sénégalais à RMC. Il y a beaucoup de nouveaux joueurs. Ils viennent dans un nouvel environnement, avec des nouveaux coéquipiers et un nouveau style de jeu. Tout est différent par rapport à leur ancien club. Il faut leur laisser un temps d'adaptation. Mais j'ai confiance en eux. Il y a plein de choses à travailler. On n'est pas dans la situation de Bordeaux qui joue avec pratiquement la même équipe que l'année dernière ou Lyon qui joue avec trois nouveaux joueurs.»

«Tout un cinéma pour rien pour Diawara»

Parmi ces nouveaux joueurs, deux sont pointés du doigt plus que les autres : Lucho Gonzalez, relativement transparent depuis ces premiers pas au Mans hormis lors de la victoire face à Montpellier, et Souleymane Diawara, dont le professionnalisme est remis en question pour avoir été arrêté au volant de son véhicule sans permis de conduire à 48 heures du match face au Real Madrid. Deux coéquipiers qu'a défendus Niang en bon capitaine. «Lucho jouait différemment à Porto, a rappelé l'ancien Strasbourgeois. Il y avait des joueurs comme Lisandro ou Hulk qui décrochaient beaucoup. Là, il se retrouve avec des joueurs comme moi qui aiment bien avoir le ballon en profondeur. Il a joué quatre ans dans une équipe. Il avait un système et un style fait pour lui. Ce n'est pas facile. On doit l'aider.»

Quant à Diawara, Niang estime qu'il serait peut-être bon de laisser l'ancien Bordelais un peu tranquille. «On a fait tout un cinéma pour pratiquement rien. Il n'est pas resté toute une nuit en garde à vue non plus. Il est resté trois heures tout au plus. Ce n'est pas comme s'il avait conduit en état d'ivresse ou causé un accident. A Madrid, il n'a pas eu de chance. Il s'est pris un carton rouge, selon moi, immérité. Mais il est bien dans sa tête. C'est quelqu'un de fort mentalement» , a tenu à faire savoir l'attaquant sénégalais. En cette période de tempête, Niang aimerait que le calme revienne rapidement dans la cité phocéenne. La trêve internationale devrait faire le plus grand bien aux Marseillais.

Par Pierre-Damien Lacourte, le 07/10/2009 à 20h58
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