L'équipe de France a retenu la leçon. Au coeur de la tourmente le mois dernier suite à la montée au créneau intramuros de Thierry Henry à l'encontre de Raymond Domenech (et qui avait contraint le capitaine des Bleus à venir s'expliquer dans le Journal de 20h de TF1), les Tricolores ont visiblement retenu la leçon. Les Bleus sont à nouveau à l'unisson. Pas un mot plus que l'autre, pas une tête qui dépasse depuis le rassemblement lundi pour préparer les deux derniers matchs de qualification pour la Coupe du monde 2010, contre les Iles Féroé samedi à Guingamp et l'Autriche mercredi à St-Denis.
Henry garde ce qu'il pense pour lui
La communication est bien réglée. Ainsi, le capitaine Henry (32 ans, 113 sélections et 50 buts) ne semble pas tenir rigueur à Karim Benzema de ses récentes déclarations. Le Madrilène avait révélé dernièrement ne pas avoir eu envie de tout donner lors de son entrée face à la Roumanie le mois dernier. «Ce n'est pas évident. Je ne suis pas dans sa peau. Il est en train de vivre un moment difficile en équipe de France. On a tous connu des passages durs. Mais Karim Benzema, c'est le futur du football français. On a besoin de lui, qu'on le veuille ou non» , a commenté Henry ce jeudi dans les colonnes de L'Equipe.
«Je préfère retenir la fin de sa déclaration, où il se dit prêt à tout donner, même pour dix minutes» , a-t-il ajouté. Les Bleus ont-ils passé l'éponge sur Benzema, sauvé par son talent ? Pas si sûr… Ce message bien huilé n'est que pure communication à l'adresse des médias, selon l'aveu même d'Henry. «On va se réunir pour en parler entre nous. Ce que je pense vraiment, je le garde pour moi et pour le groupe» , a laissé échapper Henry qui avoue ainsi jouer de la flûte lorsqu'il s'adresse aux journalistes. Le Blaugrana aura aussi à coeur de débusquer la taupe qui avait révélé «l'affaire Henry/Domenech» en septembre, afin que ce qu'il pense vraiment ne sorte pas, cette fois-ci, du groupe France.