le 12/10/2009 à 16h27

Le Graët refaçonne l'image des Bleus

La campagne de communication mise en place la semaine dernière par Noël Le Graët autour de l'équipe de France a-t-elle été excessive ? L'ancien international français Eric Di Meco estime que le vice-président de la FFF a versé dans la propagande ; que les Bretons ne sont pas les seuls à aimer les Bleus.

L'ancien international français aujourd'hui chroniqueur radio et télé, Eric Di Meco, n'a pas apprécié le message porté par le vice-président de la FFF et président de l'En Avant de Guingamp, Noël Le Graët, la semaine dernière, avant le match des Bleus à Guingamp face aux Iles Féroé. «L'intérêt du match était de savoir à quel moment on allait dérouler une grande banderole à l'effigie de Noël Le Graet sur un fond rouge avec un col mao et avec des enfants qui agitent des drapeaux à son effigie» , a-t-il attaqué dans l'émission 100% Foot sur M6. «C'était de la propagande. (…) Pourquoi je dis propagande ? Parce que les Bretons nous ont appelé cette semaine (sur RMC) et ils véhiculaient le message : «nous on aime l'équipe de France.» Ca veut dire que c'est entré dans la tête des gens que les autres n'aiment pas l'équipe de France et que eux oui. C'était insupportable», a-t-il expliqué.

Le Graët, le vrai patron du foot français

«La Bretagne serait l'endroit où l'on aime l'équipe de France... Je n'ai rien contre les Bretons, ils se sont très bien comportés et on ne doutait pas qu'ils aiment l'équipe de France. Mais je pense que les Alsaciens, les Normands, les Basques… doivent être comme nous dans le Sud, jaloux, parce que quand ils (les Bleus) sont venus jouer par exemple contre l'Argentine dans le Sud, les petits Toulonnais auraient bien aimé voir les joueurs de l'équipe de France (à l'entraînement à Toulon). Mais ils ne les ont pas calculés. Ils n'ont pas ouvert un seul entraînement et ils sont passés à cent mètres avec le casque sur les oreilles» , a regretté Di Meco. «Là (à Guingamp), c'était portes ouvertes. Tout le monde aime l'équipe de France, il suffirait que ce qu'elle a fait là, elle le fasse partout, et tout le monde serait content de voir l'équipe de France et la soutiendrait» , a plaidé l'ancien joueur de l'OM.

«On est complètement dans de la propagande, le problème c'est qu'on est dans un pays démocratique, donc on finit par savoir la vérité.» Derrière cette attaque sans concession, l'ancien international français soulève la question du véritable poids de Le Graët au sein de la Fédération. «Ca veut dire que quand Le Graët dit à l'équipe de France de s'ouvrir parce que c'est à Guingamp, c'est chez lui, tout le monde le fait. Mais quand c'est ailleurs, tout le monde s'en bat les rouleaux. (…) «C'est le vrai homme fort du foot français. C'est aussi un des rares à comprendre le football, il faut le dire» , tempère Di Meco. «Quand (Jean-Pierre) Escalettes (le président de la FFF) regarde un match, on se demande s'il y comprend quelque chose» , a-t-il renchérit. De retour à Clairefontaine pour préparer l'Autriche au Stade de France, les Bleus s'ouvriront-ils autant aux supporters dionysiens ?

Par Nicolas Lagavardan, le 12/10/2009 à 16h27
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