le 13/10/2009 à 14h02

Trezeguet fait le premier pas

De retour en forme avec la Juventus, David Trezeguet, qui dit se tenir prêt pour les barrages, ne veut pas manquer la Coupe du monde 2010, qui pourrait être sa dernière grande compétition avec les Bleus. L'attaquant turinois, prêt à enterrer la hache de guerre, tend aujourd'hui la main à Raymond Domenech.

Sa dernière sélection remonte au mois de mars 2008 et un match amical contre l'Angleterre. Malgré la victoire de l'équipe de France 1-0, David Trezeguet avait été transparent ce jour-là. Comme trop souvent lors de ses dernières apparitions en bleu. La faute à un système de jeu qui ne lui convenait pas. Lassé, l'attaquant de la Juventus Turin avait fini par claquer la porte de l'équipe de France. Appelé au cours de l'été 2008 pour épauler Raymond Domenech, Alain Boghossian a bien tenté de le faire revenir sur sa décision. Mais, vexé, l'ancien Monégasque a poliment refusé. C'était la main tendue du sélectionneur national qu'il attendait, pas celle de son adjoint.

«Il faut oublier pas mal de choses»

Aujourd'hui, la donne a changé. L'équipe de France manque cruellement à Trezeguet, qui reste l'un des sportifs préférés des Français. De retour en forme avec la Vieille Dame, en témoignent ses 3 buts inscrits en 5 matchs de Serie A cette saison, l'international tricolore, qui aura 32 ans dans deux jours, a pris conscience que la Coupe du monde 2010 pourrait être sa dernière grande compétition internationale et ne veut donc pas la manquer. «Je n'ai pas fait une croix sur l'équipe de France. Je suis toujours disponible dans cette période difficile. Pour se qualifier, l'entraîneur doit mettre toutes les armes de son côté. Si Domenech pense que je peux être utile, je suis prêt à jouer les barrages. Je sens que je peux apporter un plus» , affirme l'ancien Monégasque dans les colonnes de L'Equipe ce mardi.

Prêt à enterrer la hache de guerre avec le sélectionneur national, l'attaquant turinois, dont le compteur est resté bloqué à 34 buts en 71 sélections avec les Bleus, va même jusqu'à faire le premier pas et tendre la main à Raymond Domenech. «Il avait une équipe en tête avec un système qui ne collait pas à mes qualités, rappelle Trezeguet. J'ai donc laissé ma place à quelqu'un de plus adapté. On avait une relation assez particulière. Mais dans la difficulté, il faut oublier pas mal de choses. Je suis prêt à aider, surtout vis-à-vis de mes coéquipiers et de tout un pays.» Reste maintenant à connaître la position du sélectionneur national vis-à-vis de cette main tendue.

Par Pierre-Damien Lacourte, le 13/10/2009 à 14h02
Ça a fait le BUZZ actuellement