Elu «le pire attaquant de la Premier League» par le journal anglais The Daily Mail, l'ancien buteur de l'équipe de France passé par Newcastle pendant six mois après le Mondial 98, Stéphane Guivarc'h (39 ans), ne cache pas son indignation. «C'est vraiment un journal de merde. Comment peut-on juger ainsi ? A Newcastle, je n'ai joué que quatre matches, dont deux comme titulaire. Et j'ai marqué une fois, contre Liverpool» , rappelle-t-il dans les colonnes du journal 10 Sport à paraître vendredi. «Après deux matches, Kenny Dalglish, qui m'a fait signer et voulait me faire tourner autour d'Alan Shearer, a été viré. Ruud Gullit est arrivé et m'a mis au placard direct.»
S. Guivarc'h – «Gullit venait en touriste»
Guivarc'h estime ne pas avoir eu sa chance en Premier League et ne pas mériter, par conséquent, ce piteux trophée. «Mon erreur est sans doute d'être parti trop tôt de Newcastle. Quoique c'était dur. Gullit me mettait à l'écart. Jamais un coach ne m'avait manqué à ce point de respect» , explique Guivarc'h. «Gullit a opéré un recrutement pharaonique à Newcastle. Il a été viré au bout d'un an. Sa femme vivait encore aux Pays-Bas et lui, il ne venait que le mercredi et pour les matches. On aurait dit un touriste» , révèle le Breton. «Aujourd'hui, Newcastle est tombé en L2», constate-t-il.
Dans ces conditions, Guivarc'h avait préféré quitter l'Angleterre après six mois chez les Magpies, direction l'Ecosse. «Je suis parti aux Glasgow Rangers. Je voulais rejoindre Lionel Charbonnier. Le jour où je signe, il se pète les croisés! En finale de la Coupe d'Écosse, je marque et fais marquer. Mais ma cheville me causait trop de problèmes» , raconte-t-il. Rancunier, l'ancien Guingampais et Auxerrois en a profité pour glisser un tacle à l'adresse du football anglais. «Au fait, les Anglais, qu'ont-ils gagné depuis le Mondial 1966 ? Ils ont peut-être inventé le foot mais leur équipe nationale n'a pas vraiment progressé depuis un bout de temps» , a-t-il asséné. Guivarc'h ne devrait pas passer ses vacances avec Gullit en Angleterre, comme dirait l'autre…