le 15/10/2009 à 20h13

Kombouaré en plein paradoxe

Antoine Kombouaré aimerait que l'on parle enfin de football lorsqu'on évoque le Paris Saint-Germain. Mais l'entraîneur du club de la capitale assume ses coups de gueule d'après-match et n'entend pas renier son tempérament bouillant. Explications.

Antoine Kombouaré nage en plein paradoxe. L'entraîneur Paris Saint-Germain aimerait que l'on parle enfin de football quand on évoque le club de la capitale. Mais est-ce seulement possible ? L'entretien accordé jeudi aux agences de presse par le technicien n'a pas permis de trancher cette question. Il faut dire que les récents déboires d'Antoine Kombouaré, convoqué par le Conseil national de l'éthique pour s'expliquer sur ses propos à l'encontre de son collègue Christian Gourcuff, ont remis le PSG à la Une de la chronique disciplinaire. Et pourtant, le Kanak a le sentiment de s'être assagi par rapport à ses premières années sur les bancs de touche. «J'ai le sentiment d'avoir fait des efforts, d'avoir progressé. Je sais qu'il faut que je me tienne à carreau» , a estimé l'ancien coach de Valenciennes, qui n'entend pas pour autant renier son tempérament.

«Les joueurs, comme mes enfants»

«Je ne suis pas un homme différent parce que je suis l'entraîneur du PSG. Surtout pas! Je serais con» , a-t-il ajouté. Il est donc peu probable qu'il y ait pour Antoine Kombouaré un avant et un après l'affaire Gourcuff-Makelele. «Je ne fais pas ça pour pour dire aux joueurs: 'voyez comme je vous défends'. Je n'en ai rien à foutre! Les joueurs, c'est comme mes enfants. Quand on s'attaque à eux, je deviens fou» , rappelle l'entraîneur des Rouge et Bleu.

Les instances disciplinaires n'ont donc sans doute pas fini d'avoir affaire à Antoine Kombouaré. A moins qu'elles finissent par juger qu'il y a plus grave dans le football que quelques déclarations vachardes, fussent-elles malvenues… En attendant, l'entraîneur du PSG tente de transmettre sa hargne à son équipe. Avec toujours un maître-mot : caractère. «On n'a perdu qu'une fois. Ca, c'est bien mais il faut transformer ces nuls en victoires, analyse le technicien parisien. Il n'y a que ça qui m'intéresse. Je suis obsessionnel. Mais à chaque match on prend un but et on a du mal à marquer. On commet toujours la petite erreur qui nous oblige à courir après le résultat. C'est un problème d'équilibre d'équipe. Quand tu es mené, que tu as la pression et que tu es attendu, c'est pas évident. Ce qui me rassure, c'est qu'on a du caractère. C'est pas de la com'!» , conclut Antoine Kombouaré, qui reste décidément fidèle à lui-même.

Par Patrick Juillard, le 15/10/2009 à 20h13
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